La pandémie de coronavirus remodèle l'avenir des compagnies aériennes en Europe. Une interdiction de voyager prolongée ajoute une profonde incertitude à l'ensemble de l'industrie pour les mois à venir, car des millions de passagers demandent le remboursement des vols annulés.
Plusieurs pays de l'UE ont promis des renflouements massifs pour leur industrie aéronautique afin d'éviter des répercussions catastrophiques de l'échouement des flottes de compagnies aériennes et des millions de pertes de revenus.
Le géant de la fabrication aérospatiale Airbus, l'une des sociétés phares d'Europe, a annoncé qu'il réduirait sa production d'un tiers, avec son directeur général, Guillaume Faury, affirmant que la société «saignait des liquidités».
Alors que la Commission européenne devrait présenter une stratégie à la mi-mai pour remettre les avions dans le ciel, on ne sait pas encore quand les opérations de voyage reprendront. Bruxelles a indiqué qu'il est peu probable que le secteur du tourisme rouvre ses portes pour les étrangers non membres de l'UE avant le 1er juillet. Cependant, pour le sud dépendant du tourisme en Europe, où le secteur représente 15% à 30% du PIB de l'Italie, de la Grèce, et en Espagne, l'épidémie de virus risque de causer des dommages irréparables à leurs économies.
Mais avec des sociétés comme Lufthansa, KLM et Air France qui perdent des millions d'euros chaque jour et avec un trafic aérien en Europe en baisse de plus de 80%, des questions demeurent quant à la santé à long terme de l'industrie du transport aérien dans l'Union européenne.