Libération d’un détenu détenu sans inculpation à Guantanamo depuis son ouverture en 2002 — RT World News

Au total, 26 personnes sont toujours détenues dans la prison que les États-Unis ont promis de fermer en 2009.
Le Pentagone a annoncé le rapatriement d’un détenu tunisien, détenu à la prison de Guantanamo Bay depuis son ouverture en 2002.
Ridah Bin Saleh al Yazidi a été l’un des premiers suspects terroristes amenés à Guantanamo Bay le premier jour, le 11 janvier 2002. Bien qu’il ait passé 24 ans dans l’établissement, situé dans une base navale américaine à Cuba, il n’a jamais été officiellement inculpé.
Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a informé le Congrès de son intention de soutenir la libération d’Al Yézidi en janvier de cette année, a indiqué lundi le ministère de la Défense dans un communiqué.
Et maintenant « En concertation avec notre partenaire en Tunisie, nous avons rempli les conditions d’un transfert responsable », » lit-on dans la déclaration.
Selon le Pentagone, al Yazidi a été transporté par avion de Guantanamo Bay vers la Tunisie dans le cadre d’une opération secrète. Aucun détail sur les mesures de sécurité entourant le retour de l’homme de 59 ans dans son pays d’origine n’a été divulgué.
Le Tunisien avait été capturé au Pakistan, près de la frontière afghane, peu après les attentats du 11 septembre, au sein d’un groupe de 30 hommes, dont certains auraient été les gardes du corps du chef d’Al-Qaïda, Oussama ben Laden.
Une évaluation de la prison datant de 2007 et divulguée décrivait al Yazidi comme un détenu potentiellement dangereux, qui faisait preuve d’hostilité envers les gardiens. Cependant, en 2010, un groupe de travail dirigé par l’administration du président américain de l’époque, Barack Obama, a autorisé la libération du Tunisien vers un autre pays, déclarant qu’il ne pouvait pas être poursuivi pour crimes de guerre.
Ian Moss, un ancien responsable du Département d’État impliqué dans les transferts de détenus, a déclaré au New York Times qu’Al Yazidi « aurait pu disparaître il y a quelque temps sans la lenteur des Tunisiens. »
La Tunisie avait initialement été jugée dangereuse ou peu disposée à l’accepter, tandis que le détenu avait refusé de discuter de son transfert avec d’autres pays, a expliqué Moss.
La libération d’Al Yazidi s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par l’administration du président américain sortant Joe Biden pour réduire la population carcérale de Guantanamo Bay. Il s’agit du quatrième transfert de détenu hors de l’établissement en deux semaines.
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Le départ du Tunisien laisse 26 détenus à Guantanamo Bay, contre 40 lorsque Biden a pris ses fonctions. Parmi eux, 14 ont été approuvés pour être transférés vers d’autres pays, tandis que neuf autres sont en procédure préliminaire ou reconnus coupables de crimes de guerre. Cela signifie que l’administration Biden ne sera probablement pas non plus en mesure d’atteindre l’objectif de fermeture des prisons annoncé par Obama en 2009.
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