La majeure partie du district sud-ouest de l’Azerbaïdjan d’Aghdam est sous le contrôle des séparatistes arméniens depuis 1993. Avant la guerre post-soviétique, il était habité par quelque 130 000 personnes – principalement des Azerbaïdjanais de souche qui ont été expulsés de leurs maisons.
Le ministère arménien de la Santé a déclaré plus tôt cette semaine que plus de 2 400 combattants du pays avaient été tués dans les combats. L’Azerbaïdjan n’a pas révélé ses morts militaires.
Après la signature de l’accord de paix la semaine dernière, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que le nombre total de morts, dont des dizaines de civils, avait dépassé les 4 000 personnes.
Le rôle décisif de la Russie dans le règlement a écarté les acteurs internationaux que sont les États-Unis et la France, qui ont négocié un cessez-le-feu dans les années 1990 mais n’ont pas réussi à trouver une solution à long terme.
Lors du conflit le plus récent, la France, les États-Unis et la Russie ont tenté de négocier trois cessez-le-feu distincts qui se sont effondrés alors que l’Arménie et l’Azerbaïdjan accusaient l’autre de violations.
Le président français Emmanuel Macron a exhorté cette semaine la Russie à clarifier les « ambiguïtés » sur le cessez-le-feu négocié par Moscou, y compris le rôle de la Turquie dans la mission de maintien de la paix.
L’Azerbaïdjan a insisté sur un rôle de premier plan pour son fidèle allié, la Turquie, qui a été largement accusée par les pays occidentaux, la Russie et l’Arménie de fournir à Bakou des combattants mercenaires syriens au cours des semaines de combats.
Le Kremlin a jeté de l’eau froide sur les espoirs d’Ankara de déployer des soldats de la paix aux côtés des troupes russes dans le Haut-Karabakh et les provinces environnantes et a plutôt insisté pour que la Turquie observe la trêve depuis les postes de surveillance en Azerbaïdjan.