Les reventes de maisons ont chuté de 1,9 pour cent partout au Canada en septembre, soit le troisième mois consécutif de baisse des taux de revente, selon un nouveau rapport de RBC.
Dans le même temps, de plus en plus de vendeurs arrivent actuellement sur le marché, indique le rapport, les nouvelles inscriptions ayant augmenté chaque mois au cours des six derniers mois. En septembre, le nombre d’inscriptions a dépassé de 10 % les niveaux d’avant la pandémie pour cette période de l’année.
La mise à jour mensuelle du marché de l’habitation de RBC, publiée vendredi dernier, indique qu’en septembre, les nouvelles inscriptions ont augmenté de 6,3 pour cent partout au Canada.
C’est une bonne nouvelle pour ceux qui cherchent à acheter une maison : les prix devraient « ralentir » pour le reste de l’année, et potentiellement se poursuivre jusqu’au début de 2024, indique le rapport.
LES VENTES EN BAISSE
Calgary reste un haut lieu des ventes de maisons au Canada, mais la ville a enregistré sa première baisse en six mois en septembre, avec des ventes en baisse de 1,8 pour cent.
Dans d’autres régions du pays, la baisse des ventes a été plus spectaculaire.
Vancouver, par exemple, a connu une baisse de 5,6 pour cent des reventes de maisons. Un autre marché qui a connu un ralentissement d’activité en septembre a été celui de Saskatoon, où les ventes ont chuté de 3,9 pour cent.
Même si Toronto n’a connu qu’une baisse de 1,8 pour cent en septembre par rapport au mois précédent, la baisse par rapport au sommet de la saison était de 22,4 pour cent. Des baisses mensuelles importantes dans d’autres régions du sud de l’Ontario, comme 14,5 pour cent des ventes de maisons dans la région de Niagara et 7,1 pour cent dans la région de Hamilton-Burlington, ont été à l’origine de la baisse en Ontario.
De plus en plus d’inscriptions s’ajoutent aux invendues sur le marché ontarien, équilibrant ainsi plus qu’auparavant les conditions de l’offre et de la demande.
Les conditions semblent désormais « favoriser les acheteurs », indique le rapport, en particulier dans la région du Grand Toronto, la région de Niagara et à Barrie. Par rapport à août, le nombre de nouvelles inscriptions à Toronto a augmenté de 11 pour cent en septembre.
Toutes les régions n’ont pas vu les reventes de maisons diminuer. Le taux s’est en fait redressé en septembre dans une poignée de villes, dont Edmonton, Halifax et Montréal, qui ont connu une augmentation respectivement de 7,2, 5,9 et 1,5 pour cent.
CERTAINS ACHETEURS BÉNÉFICIENT DE PRIX PLUS DOUX
Ces conditions d’achat s’accompagnent d’une baisse des prix au profit de ceux qui cherchent à acheter une maison.
« Les marchés ontariens de la région du Grand Toronto et des environs ont enregistré les baisses mensuelles les plus importantes en septembre, tandis que la croissance des prix dans les autres régions de la province est restée relativement stable », indique le rapport.
Entre août et septembre, les prix ont légèrement augmenté à Vancouver et à Victoria, mais à un rythme inférieur de moitié à celui observé en août.
Les prix continuent de grimper dans d’autres régions comme Edmonton, Calgary et Saskatoon, ainsi qu’à Terre-Neuve-et-Labrador, Moncton et Saint John, au Nouveau-Brunswick.
Le rapport indique que des problèmes persistants tels que des taux d’intérêt plus élevés et des problèmes d’abordabilité vont probablement maintenir la demande des acheteurs à un niveau bas dans un avenir proche, tandis que les mêmes problèmes incitent davantage de propriétaires à envisager de vendre.
« Ensemble, ces tendances donneraient aux acheteurs plus de pouvoir de fixation des prix dans les mois à venir, ce qui ferait baisser davantage les prix en Ontario tout en limitant les gains ailleurs au pays », conclut le rapport.