Des troubles violents se sont poursuivis à travers le pays après que les législateurs n’ont pas renversé le gouvernement au sujet du projet de loi débattu
Le gouvernement français a survécu à deux votes de censure parlementaires sur la décision du président Emmanuel Macron de faire adopter un projet de loi controversé sur la réforme des retraites sans l’approbation des législateurs. Les motions rejetées lundi ont été suivies de troubles violents renouvelés dans la nuit.
La première motion de censure, déposée par un petit groupe de députés de l’opposition, a recueilli un soutien important à l’Assemblée nationale, dominée par l’alliance centriste de Macron. La motion n’a obtenu que neuf voix sur les 287 nécessaires pour être adoptée. La deuxième motion, présentée par le parti de droite du Rassemblement national, n’a été soutenue que par 94 législateurs.
Bien qu’ils n’aient pas adopté les motions, certains législateurs de l’opposition ont exhorté le gouvernement à démissionner de toute façon. « Le gouvernement est déjà mort aux yeux des Français », a déclaré la députée de gauche Mathilde Panot après les votes. « Il n’a plus aucune légitimité.
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À la suite des votes de défiance, le principal syndicat de police français, le SGP Police FO, a averti que les agents pourraient ne pas être en mesure de contenir les troubles en cours. « On commence à s’essouffler côté police » a déclaré le syndicat, déplorant le soi-disant « coups de poing » par des manifestants, comme bloquer soudainement des routes et causer d’autres perturbations.
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Le syndicat Unité SGP Police FO s’inquiète des « actions coups de poing » qui se multiplient dans le pays après le 49.3« Les manifestants sont ultra-mobiles, se déplacent rapidement. On court un peu partout. Et on commence à pic.twitter.com/0ELxvRuM72
— 🍓 Sined Warrior🐭🍓 (@SinedWarrior) 20 mars 2023
Les manifestations ont apparemment répondu aux attentes, avec diverses séquences chaotiques apparaissant du jour au lendemain. Plusieurs vidéos de la capitale française, Paris, montrent des barricades érigées dans les rues, avec divers objets incendiés.
#Paris brûle toujours, plusieurs cortèges sauvages sont en cours dans la capitale. #reformesdesretraites #révolution#ToutCramer#greve20mars #reformedesretraites #reformeretraites#MotionDeCensureTransPartisane#DirectAN pic.twitter.com/D8zHk9wYZh
— Jules Ravel (@JulesRavel1) 20 mars 2023
La police a été photographiée chargeant à plusieurs reprises la foule, frappant des manifestants individuels, apparemment sans tenter de les arrêter.
#Parischarge et matraquage en série de la BRAV-M dans un cortège sauvage aux alentours de châtelet. #reformesdesretraites#blocage#DirectAN #ToutCramer#greve20mars #reformedesretraites #reformeretraites#MotionDeCensureTransPartisane pic.twitter.com/kMAk9DOfWP
— Jules Ravel (@JulesRavel1) 20 mars 2023
Les troubles devraient se poursuivre dans toute la France dans les prochains jours, les syndicats appelant à une « mobilisation maximale » et un « grève générale » devrait démarrer dès mardi.
Plusieurs dizaines d’interpellations violentes juste derrière la Bourse à Paris, lors d’une manifestation sauvage contre la #ReformeDesRetraites. Et la police (BRAV) a toujours autant de mal avec la liberté de la presse… j’ai fini par prendre un gros coup de bouclier dans le dos pic.twitter.com/6AkKiBIL8i
— THOMAS DIETRICH (@thomasdietrich0) 20 mars 2023
Macron a choisi la semaine dernière de faire adopter le projet de loi longuement débattu, faisant passer l’âge de la retraite en France de 62 à 64 ans, sans l’approbation du Parlement. Cette décision n’a fait qu’alimenter davantage les conflits en cours dans toute la France, avec de violentes manifestations qui ont fait rage pendant des semaines alors que les syndicats ont exprimé leur opposition à la mesure proposée.
Le projet de loi, cependant, est toujours en attente d’un examen par le Conseil constitutionnel avant de pouvoir être promulgué. Alors que l’organe a le pouvoir de rejeter certains articles d’un projet de loi, s’il les juge inconstitutionnels, le conseil le fait rarement.