LONDRES, 10 janvier (Reuters) – Le Parti national écossais (SNP), pro-indépendance, a exigé dimanche que le Premier ministre Boris Johnson paie des milliards de livres en compensation à l’Écosse pour les coûts croissants et la perturbation du Brexit.
Le Brexit a mis à rude épreuve les liens qui unissent le Royaume-Uni: l’Angleterre et le Pays de Galles ont voté pour le départ, mais Londres, l’Irlande du Nord et l’Écosse ont voté pour rester.
Le SNP, qui veut l’indépendance de l’Écosse et fait pression pour un deuxième référendum, a déclaré que les pêcheurs écossais étaient confrontés à de graves perturbations en raison du Brexit.
Les conservateurs de Johnson « doivent présenter des excuses aux entreprises écossaises et payer une compensation à l’Écosse pour les dommages à long terme qu’ils causent à notre économie – qui nous coûtent des milliards de dollars en pertes de commerce et de croissance », a déclaré Ian Blackford, le leader du SNP au parlement britannique.
Blackford a qualifié le Brexit « d’acte inutile de vandalisme économique, qui a été infligé contre la volonté de l’Écosse ».
« Le gouvernement britannique doit maintenant fournir un paquet de compensation urgent de plusieurs milliards à l’Écosse pour atténuer les dommages durables causés par le Brexit aux entreprises, industries et communautés écossaises », a-t-il déclaré.
De nombreux pêcheurs écossais ont interrompu leurs exportations vers les marchés de l’Union européenne après que la bureaucratie post-Brexit a brisé le système qui permettait de mettre des langoustines et des pétoncles frais dans les magasins français un peu plus d’un jour après leur récolte.
Des pêcheurs de toute la Grande-Bretagne ont accusé le Premier ministre Boris Johnson de trahison après avoir précédemment promis de reprendre le contrôle des eaux britanniques. Avec peu de nouveau contrôle et peu d’accès aux marchés clients, beaucoup sont désespérés.
Les Écossais ont voté 55 à 45% contre l’indépendance lors d’un référendum de 2014, mais le Brexit et la gestion par le gouvernement britannique de la crise du COVID-19 ont renforcé le soutien à la sécession, la plupart des sondages montrant qu’une majorité est désormais en faveur de la rupture.
Lors du référendum sur le Brexit de 2016, l’Écosse a voté 62-38 pour rester dans l’Union européenne tandis que le Royaume-Uni dans son ensemble a voté 52-48 pour partir. (Reportage de Guy Faulconbridge; édité par Michael Holden)
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