Passer le contrôle de sécurité de l’aéroport a toujours été une corvée – qu’il s’agisse de déballer sa vie dans un bac en plastique ou de passer par les scanners corporels. Mais ce qui a vraiment laissé les gens stupéfaits, c’est la révélation de ce que ces scanners utilisé montrer.
Au début des années 2010, les désormais tristement célèbres scanners à rayons X Rapiscan ont été déployés dans les aéroports, créant une vague de controverse.
Initialement introduites par la Transportation Security Administration (TSA) aux États-Unis à la suite de la tentative d’attentat à la bombe du jour de Noël 2009, ces machines offraient un niveau de détail sans précédent.
Et par « détail », nous entendons un scanner corporel complet, non censuré, qui ne laisse rien à l’imagination. Jetez un oeil :
Les scanners ont été introduits après qu’Umar Farouk Abdulmutallab ait tenté de faire exploser des explosifs cachés dans ses sous-vêtements lors d’un vol Amsterdam-Détroit. Grâce à la réactivité des passagers, le désastre a été évité. Mais l’incident a incité la TSA à installer 174 scanners dans 30 aéroports aux États-Unis, pour un coût de 180 000 dollars par machine.
Au Royaume-Uni, des scanners similaires ont été installés dans les principaux aéroports en 2013, suscitant l’indignation et gagnant le surnom de « fouilles à nu virtuelles ».
Les critiques n’ont pas tardé à dénoncer la nature intrusive des images, qui montraient tout, de la forme du corps à l’anatomie personnelle. Les réseaux sociaux ont explosé alors que des tracts choqués partageaient leur incrédulité.
Un intervenant de l’époque a plaisanté : « Je vais conduire partout, merci. » Un autre a qualifié les scanners de « théâtre de sécurité », tandis que quelqu’un a plaisanté : « C’est la sécurité de l’aéroport, pas OnlyFans. »
Les scanners ont provoqué des réactions négatives (X /@greendaylover44)
La réaction a atteint un point critique en 2013 lorsque la TSA a été contrainte de retirer les machines en raison de leur incapacité à respecter les normes de confidentialité. Plus précisément, les scanners ne pouvaient pas intégrer le logiciel de reconnaissance automatisée de cibles (ATR), qui aurait créé des contours génériques et moins intrusifs au lieu d’images corporelles détaillées.
En conséquence, ils ont été remplacés par des scanners à ondes millimétriques qui sont encore utilisés aujourd’hui.
Contrairement à leurs prédécesseurs, les nouveaux scanners ne révèlent pas l’image corporelle unique d’un passager, mais s’appuient plutôt sur des contours génériques non intrusifs pour signaler les menaces potentielles. Shawna Malvini Redden, chercheuse et auteure de 101 fouilles a expliqué au Reader’s Digest : « Les premières versions des scanners étaient sorties sans aucune protection de la vie privée. Désormais, les machines génèrent des images génériques au lieu de l’image unique du passager. »
Ils sont moins, euh, détaillés maintenant (ALBERTO PIZZOLI/AFP via Getty Images)
Pour de nombreux voyageurs qui ont raté ce moment de l’histoire de l’aéroport, découvrir ce que montraient les anciens scanners a été un choc.
« Je pensais que les rayons X signifiaient que l’on ne pouvait voir que les os », a tweeté un utilisateur stupéfait.
Un autre a plaisanté : « Je suppose que je vais consacrer du temps à mes SMS indésirables, juste au cas où. »
Même si les systèmes les plus récents sont moins invasifs, la sécurité dans les aéroports est encore loin d’être une expérience sans stress. Mais bon, au moins, vous n’avez pas à craindre que votre examen TSA se transforme en une leçon d’anatomie impromptue.