La Russie s’est engagée plus tôt à riposter contre l’utilisation par l’Ukraine de missiles de fabrication américaine
Les États-Unis estiment qu’il est peu probable que la Russie recoure à l’arme nucléaire en réponse aux frappes ukrainiennes menées en profondeur sur son territoire avec des missiles fournis par l’Occident, a rapporté jeudi Reuters, citant cinq personnes proches des services de renseignement américains.
Selon l’agence de presse, des responsables américains ont été enfermés pendant plusieurs mois « un sujet qui divise souvent » débat sur la question de savoir si le président sortant Joe Biden devrait enfin autoriser Kiev à frapper le territoire russe internationalement reconnu avec un missile ATACMS de fabrication américaine. Alors que certains à la Maison Blanche, au Pentagone et au Département d’État «craint des représailles meurtrières» contre des bases militaires et des diplomates américains ou alliés, des sources ont déclaré à Reuters que « Les craintes d’une escalade, y compris les craintes nucléaires, étaient exagérées. »
« Les évaluations étaient cohérentes : les ATACMS n’allaient pas changer le calcul nucléaire de la Russie », » a déclaré à l’agence de presse un assistant anonyme du Congrès informé des renseignements. D’autres sources auraient déclaré que les rapports des services de renseignement concluaient que « une escalade nucléaire était peu probable » et cette évaluation a « pas changé » suite à la décision de Biden de lever les restrictions sur l’utilisation de l’ATACMS par l’Ukraine.
Le président russe Vladimir Poutine a averti que l’utilisation de missiles à longue portée fournis par l’Occident aurait des conséquences drastiques. « changer la nature » du conflit et a insisté sur le fait que des systèmes d’armes aussi sophistiqués ne pouvaient pas être utilisés sans la participation directe du personnel de l’OTAN. Dans son discours vidéo du 21 novembre, Poutine a déclaré que la Russie « se réserve le droit » frapper des cibles militaires en dehors de l’Ukraine et « réagir de manière décisive et de la même manière en cas d’escalade des actions agressives ».
Poutine a lancé son avertissement quelques heures après que la Russie a frappé une usine d’armes dans la ville ukrainienne de Dnepr avec son tout nouveau missile balistique Oreshnik. Le ministère russe de la Défense s’est ensuite engagé à riposter contre de nouvelles frappes ukrainiennes.
Plus tôt ce mois-ci, la Russie a révisé sa doctrine nucléaire, abaissant le seuil d’utilisation des armes nucléaires. Selon le document mis à jour, Moscou se réserve le droit de déployer son arsenal nucléaire contre une attaque nucléaire ou conventionnelle créant « une menace critique pour sa souveraineté et/ou son intégrité territoriale ».
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