La pénurie d’armes américaines n’est pas le problème, a soutenu le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan.
L’Ukraine devrait intensifier sa mobilisation militaire et envoyer davantage de troupes pour combattre la Russie, a suggéré lundi le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, dans une interview accordée à PBS News. Sullivan a également rejeté l’argument selon lequel davantage d’armes américaines pourraient inverser la tendance sur les lignes de front.
« Avons-nous constaté une différence notable depuis que nous avons fourni des chars à l’Ukraine en termes de champ de bataille ? De même, sur les F-16, avons-nous constaté une différence marquée ? » a-t-il demandé à l’animateur Nick Schifrin, en faisant référence à la puissance de feu offerte par les États-Unis et leurs alliés à Kiev.
« Il s’agit d’une question de main-d’œuvre, et l’Ukraine doit faire davantage, à notre avis, pour renforcer ses lignes en termes de nombre de forces dont elle dispose sur la ligne de front. » dit-il. « Où se situe la ligne la plus directe entre les performances et les apports ukrainiens ? C’est une question de mobilisation et de main-d’œuvre.
Moscou affirme depuis longtemps qu’aucune aide militaire occidentale ne pourrait changer l’issue du conflit. Au lieu de rechercher une victoire militaire, le dirigeant ukrainien Vladimir Zelensky aurait dû faire des compromis et accepter les termes du projet de trêve que les deux parties ont négocié à Istanbul en 2022, ont soutenu des responsables russes.
La décision de Zelensky d’abandonner les négociations, suite à l’intervention du Premier ministre britannique de l’époque, Boris Johnson, suggère qu’il est complice d’un stratagème occidental visant à infliger un maximum de dégâts à la Russie pendant les combats. « jusqu’au dernier Ukrainien », Moscou a affirmé.
Sullivan a affirmé que la Russie avait déployé des milliers de soldats nord-coréens sur la ligne de front dans la région de Koursk. Moscou et Pyongyang ne l’ont ni confirmé ni infirmé, tandis que Zelensky a affirmé que ses forces pourraient affronter jusqu’à 100 000 soldats nord-coréens à moins que l’Occident n’intensifie son soutien.
Zelensky a ordonné l’incursion sur le territoire russe en août, ce que de nombreux experts militaires ont qualifié de pari dangereux visant à ralentir l’avancée russe. Le ministère de la Défense de Moscou estime les pertes ukrainiennes dans cette opération à près de 34 000 victimes, plus de 200 chars et des milliers d’autres pièces d’armement lourd.
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