Les émissions de gaz à effet de serre du Canada en hausse de 2,1 pour cent
De nouvelles données de l’Institut canadien du climat montrent que les émissions de l’industrie pétrolière et gazière et des bâtiments ont continué d’augmenter au cours de l’année précédente, sapant les progrès globaux de réduction des émissions du Canada.
L’estimation indépendante publiée jeudi par 440 Megatonnes, un projet de l’Institut canadien du climat, a révélé qu’en 2022, les émissions totales du Canada ont augmenté de 2,1 % (14,2 mégatonnes) par rapport à l’année précédente.
De plus, les émissions ont augmenté dans des secteurs spécifiques d’un total de 37,1 mégatonnes, ce qui a entraîné une augmentation nette de 14,2 mégatonnes des émissions.
Selon le rapport, malgré la légère augmentation observée en 2022, les émissions globales du Canada étaient toujours inférieures de 6,3 pour cent aux niveaux de 2005, ce qui semble nettement inférieur à l’objectif du pays pour 2030 de réduire les émissions de 40 à 45 pour cent par rapport aux niveaux de 2005.
Le rapport révèle également que les émissions de l’industrie pétrolière et gazière et des bâtiments sont à l’origine de 72 % de l’augmentation totale en 2022. Cette tendance s’aligne sur la tendance à long terme d’augmentation constante des émissions des deux secteurs.
L’augmentation des émissions des bâtiments était principalement due à l’augmentation du chauffage due à un hiver plus froid, selon le rapport.
Contrairement à d’autres secteurs, comme l’électricité, où les émissions ont connu une diminution de 56 pour cent, les émissions de carbone de l’industrie pétrolière et gazière et des bâtiments sont en augmentation depuis 2005.
« Notre première estimation des émissions du Canada en 2022 montre que la politique climatique et les technologies propres réduisent les émissions, mais que ces progrès sont anéantis par l’augmentation continue des émissions du pétrole, du gaz et des bâtiments », a expliqué le président de l’Institut canadien du climat, Rick Smith, dans un communiqué de presse.
L’institut affirme qu’une action rapide est nécessaire aux niveaux fédéral et provincial. Cela comprend la finalisation et l’application des prochains plafonds d’émissions pour le secteur pétrolier et gazier, l’établissement de réglementations sur le méthane, ainsi que la mise en œuvre des réglementations sur l’électricité propre et de la stratégie de construction verte, entre autres mesures.
“Agir rapidement pour limiter les émissions du pétrole et du gaz, réduire les fuites de méthane et développer l’électricité propre accélérera nos progrès tout en bâtissant un monde plus prospère et plus compétitif”, a déclaré Smith.
Le reportage sur cette histoire a été financé par le projet des journalistes afghans en résidence financé par Meta.