Les EAU libèrent des détenus libanais après que la mort en détention a soulevé des allégations de mauvais traitements

BEYROUTH (AP) – Un groupe de citoyens libanais détenus aux Émirats arabes unis a été libéré, a annoncé samedi le ministère libanais des Affaires étrangères.

L’ambassadeur du Liban aux Émirats arabes unis a informé le ministère de la libération de 10 détenus libanais qui y avaient été arrêtés il y a environ deux mois, a indiqué le ministère dans un communiqué.

La libération intervient après la mort au début du mois d’un Libanais détenu aux Émirats arabes unis pour des accusations inconnues. Un comité de membres de la famille de citoyens libanais détenus aux Émirats arabes unis a allégué dans un communiqué que Ghazi Ezzedine, 55 ans, était mort sous la torture, et des groupes de défense des droits ont fait part de leurs inquiétudes quant au manque de transparence du gouvernement émirati concernant le cas d’Ezzedine et les détentions liées.

Les autorités émiraties n’ont fait aucun commentaire sur l’affaire ni sur la libération des autres détenus.

Afif Shouman, chef d’un groupe de familles libanaises dont des parents sont détenus dans le pays du Golfe, a déclaré que sept citoyens libanais étaient toujours détenus aux Émirats arabes unis, dont aucun n’a été reconnu coupable d’un crime, et a appelé à leur libération.

Les autorités des Émirats arabes unis ont détenu des dizaines de Libanais, pour la plupart chiites, dans le passé pour des liens présumés avec le groupe militant libanais Hezbollah soutenu par l’Iran. Les Émirats arabes unis, comme d’autres membres du Conseil de coopération du Golfe, considèrent le Hezbollah comme une organisation terroriste.

En 2019, les Émirats arabes unis ont condamné un ressortissant libanais à la prison à vie et de deux à dix ans de prison pour liens avec le Hezbollah.

Amnesty International a déclaré dans un communiqué à l’époque que le procès des hommes « n’avait pas respecté les normes internationales d’équité des procès », car les preuves comprenaient des aveux qui avaient été « arrachés sous la contrainte, et les accusés ont été détenus au secret pendant des mois et se sont vu refuser l’accès à des avocats pendant interrogatoire et enquête ».

Abby Sewell, l’Associated Press