Les dirigeants sud-américains se réunissent au Brésil pour discuter d’une plus grande coopération régionale

BRASILIA (AP) – Les dirigeants sud-américains se sont réunis mardi dans la capitale brésilienne dans le cadre d’un effort du président brésilien pour relancer la coopération régionale dans les domaines de l’énergie, de la lutte contre la criminalité et de l’économie.

Le bloc régional précédemment connu sous le nom d’Union des nations sud-américaines, ou Unasur, s’est réuni pour la première fois il y a 15 ans pour renforcer la coopération entre les 12 nations sud-américaines. Mais le groupe s’est finalement fracturé au milieu des fluctuations politiques et de la polarisation du continent, et c’est leur première réunion en neuf ans.

Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a suggéré lors d’une conférence de presse lundi qu’il pourrait envisager de lancer l’idée d’une monnaie régionale pour défier le dollar américain. Mais il a dit que rien ne serait décidé lors de la réunion.

« L’idée principale est que nous devons former un bloc pour travailler ensemble », a déclaré Lula.

Considéré par certains comme ayant un penchant pour la gauche, le bloc régional s’était effondré suite à des désaccords sur la direction de l’Unasur. La participation du président autoritaire du Venezuela, Nicolás Maduro, a conduit plusieurs pays à se retirer, dont le Brésil en 2019 sous le prédécesseur de Lula, le droitier Jair Bolsonaro.

Signe que les vents politiques ont de nouveau tourné sur le continent – la majorité de ses présidents actuels sont de gauche ou centristes – Lula a rencontré Maduro lundi, qualifiant la rencontre bilatérale de « moment historique » pour les deux pays.

Outre Maduro, 10 autres présidents sud-américains assistent au sommet, ainsi que le chef du Conseil des ministres du Pérou, où la présidente, Dina Boluarte, fait face à des accusations et ne peut pas quitter le pays.

Les analystes politiques disent que Lula, un ancien syndicaliste, a senti une opportunité d’intégration en raison des affinités politiques des gouvernements actuels de la région. Le défi, disent-ils, sera d’avoir un bloc capable de survivre aux changements politiques et à l’instabilité de la région.

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