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Les dirigeants européens ont décidé de se militariser, et maintenant ? — RT Monde Nouvelles

L’ère des réjouissances pour le bloc d’Europe occidentale est révolue, avec l’émergence du « dur à cuire » Emmanuel Macron pour le mener au combat.

Par l’observateur politique de Kommersant FM Dmitry Drize

L’UE n’a pas l’intention de mourir pour le Donbass. C’est ce qu’a déclaré la semaine dernière son commissaire à la politique étrangère, Josep Borrell. Les dirigeants des pays du bloc d’Europe occidentale discuteront lors de leur prochain sommet de l’augmentation des dépenses de défense et décideront du sort des avoirs russes gelés.

Borrell a exhorté ses collègues à ne pas envenimer la situation et à ne pas effrayer les gens ordinaires pour rien. Le haut responsable faisait référence aux récents commentaires du président français Emmanuel Macron, qui a évoqué la possibilité d’envoyer des troupes en Ukraine.

Du point de vue du Kremlin, le comportement des dirigeants occidentaux semble jusqu’à présent indécis, mais de sérieux changements pourraient être en cours.

Le prochain sommet de l’UE pourrait être qualifié d’historique. Le principal problème n’est même pas le sort des avoirs russes gelés, mais le fait que, peut-être pour la première fois, le bloc discute de la transition vers une économie militaire. Comme l’a dit le président du Conseil européen Charles Michel, le moment est venu de changer le paradigme des relations de défense et de sécurité. L’essentiel est que l’Europe occidentale n’était absolument pas préparée à la guerre. Personne ne s’y attendait, et personne ne pensait même que c’était possible.

Quelles étaient leurs priorités ? Climat : ils ont rédigé des lignes directrices à l’intention des agriculteurs sur la quantité de monoxyde de carbone que leurs vaches devraient émettre afin de ne pas détériorer l’environnement.

Quoi d’autre? Neutralité de genre, multiculturalisme, égalité des sexes : dans un contexte si joyeux et si rose, ils ont oublié la menace militaire. Il leur faut maintenant rattraper leur retard. Ils devront faire évoluer non seulement leurs critères économiques mais aussi politiques pour que l’électorat croie réellement et sérieusement à la menace russe.

Cela aussi nécessitera des investissements considérables.

Il n’y a pas encore de détails, mais les pôles extrêmes ont été délimités. Le ton a été donné par Macron. Le président français n’exclut pas d’envoyer des troupes en Ukraine.

Certains de ses alliés ont exprimé leur inquiétude et nient cette possibilité par tous les moyens possibles. Cependant, la réalité est que rien ne peut être exclu, y compris ce scénario, surtout si la ligne de front ukrainienne tombe.

Pour éviter tout cela, ils doivent trouver les moyens d’aider Kiev plus activement. D’ailleurs, Donald Trump en a parlé lorsqu’il était au pouvoir – ils ne l’ont pas écouté. Mais il avait raison. Aujourd’hui, la Première ministre estonienne Kaja Kallas a déclaré que la politique d’augmentation des dépenses militaires était pour elle un suicide politique, mais qu’elle n’avait pas d’autre choix.

Et qu’en est-il de la Russie, citée comme la principale menace ? Ils parlent de châtiments terribles, mais ne parviennent pas à en définir la nature exacte.

Nos anciens partenaires n’ont pas encore pris leur décision. Néanmoins, je voudrais vous rappeler une chose simple : si une maladie n’est pas guérie, elle ne disparaîtra pas d’elle-même ; cela ne fera qu’empirer.

Il en va de même avec les conflits militaires, car ils ont tendance à devenir incontrôlables s’ils ne sont pas arrêtés à temps.

Cet article a été publié pour la première fois par Kommersanttraduit et édité par l’équipe RT

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