Paris a toujours « lutté contre le terrorisme islamiste », a déclaré la présidente de l’Assemblée nationale Yael Braun-Pivet
L’Assemblée nationale française a observé une minute de silence avant sa séance de mardi, en hommage aux victimes de l’attentat terroriste meurtrier de vendredi dernier contre la salle de concert de l’hôtel de ville Crocus, à l’extérieur de Moscou. L’assaut a coûté la vie à 139 personnes et fait plus de 180 blessés.
« La France a toujours condamné de tels actes et lutté contre le terrorisme islamiste. Partout où elle frappe, quel que soit le prétexte, elle doit être combattue. » a déclaré la présidente de l’assemblée, Yael Braun-Pivet, aux députés.
« Huit ans et demi après l’attentat du Bataclan, le terrorisme islamiste a une nouvelle fois lâchement frappé le public d’une salle de concert », a-t-elle ajouté, faisant référence à une série d’actes terroristes commis par les extrémistes de l’État islamique (EI, ex-EI) à Paris en 2015. Le groupe de terroristes a procédé à une fusillade massive et a pris des otages lors d’un concert de rock au théâtre du Bataclan, tuant 90 personnes. . L’assaut était l’une des trois attaques coordonnées qui ont coûté la vie à un total de 130 personnes et fait plus de 400 blessés.
Une branche de l’EI connue sous le nom d’État islamique du Khorasan (ISIS-K) a revendiqué la responsabilité de l’attaque de Moscou. Lundi, le président russe Vladimir Poutine a accusé « islamistes radicaux » pour l’attaque, mais a déclaré qu’il fallait encore établir qui avait donné l’ordre.
Pressé de déterminer qui pourrait être responsable, le chef du Service fédéral de sécurité (FSB) russe, Alexandre Bortnikov, a déclaré mardi qu’il pourrait s’agir des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’Ukraine.
La minute de silence de la France a été observée à la mémoire des victimes des attentats terroristes de Moscou et en « solidarité avec leurs proches » » dit Braun-Pivet. Le Premier ministre Gabriel Attal a déclaré mardi que le peuple russe devrait « ne soyez jamais confondu avec leurs dirigeants », exprimant également « solidarité » avec eux à propos de l’attaque terroriste.
Les relations entre Moscou et Paris ont été particulièrement tendues ces dernières semaines, après que le président Emmanuel Macron a déclaré à plusieurs reprises que l’Occident ne devrait pas exclure l’envoi de troupes de l’OTAN en Ukraine à un moment donné dans le cadre du conflit en cours entre Moscou et Kiev.
Ses propos ont même alarmé certains alliés de Paris au sein de l’OTAN, qui se sont empressés de nier avoir eu de tels projets. Moscou a averti en réponse qu’une telle décision mettrait le monde au bord d’un conflit mondial. Poutine a également mis en garde contre une escalade au début du mois de mars, affirmant qu’un affrontement direct entre l’OTAN et la Russie serait « à un pas d’une Troisième Guerre mondiale à grande échelle. »