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Les Canadiens méritent mieux – Impacts sur l’économie et la santé publique de la non-résolution de l’obésité

L’inaction du Canada pour répondre aux besoins des personnes obèses a un coût. Cela nous coûte financièrement. Cela nuit à notre système de santé. Plus important encore, cela restreint la qualité de vie des 8,7 millions de Canadiens vivant avec cette maladie.

Les recherches menées par notre équipe d’Obésité Canada, en collaboration avec des partenaires locaux et internationaux, suggèrent que l’incapacité des gouvernements à reconnaître et à traiter l’obésité comme une maladie chronique coûte à l’économie canadienne plus de 27 milliards de dollars par an.

Notre rapport, Modélisation du coût de l’inaction dans le traitement de l’obésité au Canadaadopte une approche alternative en explorant les répercussions économiques, sociales et sur la santé publique de l’inaction politique continue face à l’obésité.

Historiquement, l’accent a été mis sur le fardeau de l’obésité et sur le coût pour le pays des personnes vivant avec cette maladie. Ce récit n’est pas utile. En fait, c’est nocif et le fardeau pèse sur les personnes obèses. Avec ce rapport, nous renversons le scénario.

Par rapport à une recherche similaire menée en 2021, notre rapport révèle que le coût économique prévu a bondi de 20 pour cent, y compris un fardeau de 5,9 milliards de dollars pour le système de santé canadien, qui a dû faire face à 19 millions de visites médicales supplémentaires liées à l’obésité l’année dernière.

En plus des coûts directs en matière de santé publique, le fait de ne pas traiter l’obésité nuit indirectement à l’économie canadienne d’autres manières.

L’obésité a un impact significatif sur la main-d’œuvre, le rapport montrant un impact estimé à 21,7 milliards de dollars en raison de l’augmentation de l’absentéisme et du présentéisme, des paiements supplémentaires de pension d’invalidité et de la baisse de productivité.

Les personnes obèses sont plus susceptibles d’être au chômage, ce qui coûte des millions au Régime de pensions du Canada chaque année. Les données suggèrent également que l’obésité exacerbe l’écart salarial entre les sexes, car les femmes vivant avec cette maladie chronique gagnent en moyenne moins d’argent que leurs homologues masculins, malgré des taux d’obésité plus élevés chez les hommes.

La partie la plus frustrante ? Des interventions efficaces fondées sur des données probantes, notamment des moyens de traiter, de prévenir et de gérer l’obésité, sont disponibles. Amener le gouvernement à prendre des mesures sérieuses pour améliorer les soins prodigués aux personnes obèses pourrait permettre à l’économie d’économiser des millions, voire des milliards.

Qu’est-ce qui nous retient ? L’incompréhension prolifique de l’obésité et de ceux d’entre nous qui vivent dans des corps plus gros. Alors dissipons quelques mythes.

L’obésité est une question de santé, pas de taille. Toutes les personnes de grande taille ne sont pas obèses, tout comme toutes les personnes de petite taille ne vivent pas sans maladie.

Cette idée va à l’encontre des méthodes utilisées par Santé Canada, qui continue de mesurer les taux d’obésité à l’aide de l’indice de masse corporelle (IMC), même si cette mesure est considérée comme désuète. Utiliser la taille comme seul indicateur alimente l’idée fausse selon laquelle l’obésité est une blessure auto-infligée alors qu’il s’agit en fait d’une maladie chronique.

C’est vrai, l’obésité est reconnue comme une maladie chronique par plusieurs entités de premier plan dans le domaine de la santé publique, notamment l’Organisation mondiale de la santé, l’American Medical Association et, surtout, notre propre Association médicale canadienne.

Bien qu’aucune autorité sanitaire provinciale ou territoriale ne se soit encore jointe à ce consensus croissant, Santé Canada a approuvé plusieurs interventions médicales pour les personnes obèses. Ces traitements sont conçus pour réduire le poids ou réduire le risque de reprise après une perte de poids antérieure chez les patients. Cependant, contrairement aux traitements pour d’autres maladies chroniques, ils ne sont couverts par aucun régime d’assurance-médicaments provincial ou fédéral.

Ainsi, les personnes obèses doivent également supporter le fardeau financier de vivre avec cette maladie chronique.

Nous avons atteint un point critique qui ne peut être ignoré. Les principales organisations de santé du monde reconnaissent l’obésité pour ce qu’elle est, mais les gouvernements canadiens n’ont pas pris les mesures correspondantes qui permettraient de meilleurs soins et traitements. Cela n’a aucun sens.

Nous avons besoin de nos décideurs politiques et de nos politiciens. Nous avons besoin de nos prestataires de médicaments et de nos employeurs. Nous avons besoin que tout le monde travaille ensemble pour y parvenir et aborder l’obésité avec la rigueur et le soin qu’elle mérite.

Ce ne sera pas facile – il s’agit d’une boule de guirlandes lumineuses enchevêtrées – mais nous devons commencer quelque part. La bonne nouvelle est que nous disposons des outils pour y parvenir.

Le meilleur endroit pour commencer ? Améliorer la compréhension de la société sur l’obésité. Nous devons veiller à ce que les gouvernements et les citoyens reconnaissent que les personnes obèses ne sont pas responsables de leur maladie chronique.

En fait, l’obésité est bien plus une cause qu’un effet, car elle peut contribuer à d’autres problèmes de santé néfastes en aval, comme les maladies cardiaques, le diabète et certains cancers.

Une fois que nous aurons compris cela, il deviendra évident que l’amélioration de l’accès aux soins n’est pas négociable. Les chiffres d’Obésité Canada suggèrent qu’un décès prématuré sur dix chez les Canadiens âgés de 20 à 64 ans est directement attribuable à l’obésité, une statistique qui devrait être plus que suffisante pour que les gouvernements accordent à cette question l’attention qu’elle mérite si clairement.

La prochaine étape consiste à améliorer l’accès aux soins pour ceux qui en ont besoin. Nous disposons d’interventions médicales, mais nous devons les rendre plus accessibles.

Mais pour que cela se produise, nous avons besoin de l’adhésion politique des gouvernements provincial et fédéral.

Le progrès nécessite des solutions descendantes et ascendantes. Nous devons faire fonctionner nos systèmes, mais nous devons également favoriser un récit social amélioré et être plus gentils avec nous-mêmes, nos pairs et nos proches.

C’est plus grave que l’obésité. Les pertes de vies humaines, le fardeau de la santé publique et les coûts économiques sont en grande partie évitables. Nous ne pouvons pas nous permettre de rester les bras croisés. Nous devons commencer à démêler la boule de lumière et redevenir le Canada que je sais que nous pouvons être, un Canada où nous prenons soin les uns des autres et pensons au bien collectif.

Ceci est un appel à l’action. Nous méritons mieux. Nous avons les solutions et nous savons qui peut contribuer à éliminer certains des plus grands défis. Et il ne s’agit pas de personnes obèses. Nous avons besoin que nos dirigeants politiques s’engagent.

Il est temps de se mettre au travail.

Présenté par Obésité Canada, commandité par Eli Lilly Canada

Les points de vue et opinions exprimés dans cet article sont ceux d’Eli Lilly Canada et d’Obesity Canada et ne reflètent pas nécessairement la politique ou la position officielle d’iPolitics.

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