D’autres bureaux de vote de la capitale ont également signalé des ouvertures réussies, avec des restrictions COVID-19 en place.
Environ 7,4 millions de Nigérians votent lors de l’élection des législateurs et du successeur du président Mahamadou Issoufou.
Issoufou, qui a purgé deux mandats, démissionne, ouvrant la voie au premier transfert pacifique du pouvoir entre deux présidents élus depuis que le Niger a obtenu son indépendance de la France en 1960. Le Niger a depuis connu quatre coups d’État.
Un transfert pacifique serait important non seulement au Niger, mais aussi en Afrique de l’Ouest, où les dirigeants ont récemment conservé des troisièmes mandats disputés en Guinée et en Côte d’Ivoire.
Le prochain président du Niger sera confronté à des défis majeurs, notamment l’extrémisme, la pauvreté, les déplacements et la corruption.
Les attaques des extrémistes islamiques ont affecté les élections locales pendant des semaines. Lors du dernier incident, des combattants de Boko Haram basés au Nigeria ont tué plus de 28 personnes à Toumour, dans la région de Diffa, la veille du vote.
Le Niger est également de plus en plus attaqué par des combattants associés à l’État islamique et à Al-Qaïda. Des milliers de personnes sont mortes et des centaines de milliers ont été déplacées malgré la présence de milliers de soldats régionaux et internationaux.
L’ancien ministre des Affaires étrangères Mohamed Bazoum, l’actuel président du Parti nigérian pour la démocratie et le socialisme, figure parmi les premiers à l’élection.
Bazoum, un enseignant qualifié, s’est engagé à construire des internats pour les filles afin de les encourager à rester à l’école plus longtemps, ce qui, selon lui, contribuerait à réduire le mariage des enfants dans un pays qui compte de nombreuses grossesses chez les adolescentes.
Un autre candidat, le général à la retraite Salou Djibo, ancien chef de l’Etat qui a organisé un coup d’État en 2010, a déclaré qu’il était le mieux placé pour lutter contre l’extrémisme.
Ibrahim Yacoubou, ancien ministre des Affaires étrangères expulsé du parti au pouvoir pour indiscipline, fait campagne contre la corruption.
Mais la plus grande compétition de Bazoum vient de l’ancien président Mahamane Ousmane, qui a le soutien du chef de l’opposition Hama Amadou, dont la candidature a été rejetée par la Cour constitutionnelle après une peine d’un an de prison pour trafic de bébés. Amadou nie les accusations et les qualifie de politiquement motivées.
Si aucun candidat ne remporte plus de 50%, les Nigériens voteront au second tour le 21 février.
La journaliste d’AP Carley Petesch a contribué depuis Dakar, Sénégal.
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