Les bombes « Megalopolis » de Francis Ford Coppola, « Wild Robot » gagne
Les grands studios ne toucheraient pas à « Megalopolis », l’ambitieux projet passionnel de l’octogénaire oscarisé Francis Ford Coppola. Maintenant, on comprend clairement pourquoi.
Le film de 120 millions de dollars, que Coppola a financé avec son propre argent, est sur le point de démarrer avec un désastreux million de dollars de ventes de billets ce week-end aux États-Unis et au Canada, selon les estimations de l’industrie, ce qui en fait un fiasco épique pour le réalisateur légendaire. pour la trilogie « Parrain », « Apocalypse Now » et « The Conversation ».
Les 2 heures. 18 minutes. L’épopée, une sorte de récit de l’histoire romaine à travers une lentille satirique de science-fiction, est une obsession de Coppola depuis des décennies. Il a assumé lui-même le risque financier, assumant le budget de production ainsi que les coûts de commercialisation et de distribution, vendant une partie de son activité viticole pour y parvenir.
Coppola, 85 ans, avait déjà donné tort aux sceptiques en investissant des millions dans la production tumultueuse de « Apocalypse Now », qui a fini par être nominé pour l’Oscar du meilleur film et a rapporté plus de 100 millions de dollars dans le mondeselon Box Office Mojo.
« Mégalopolis » a été présenté en première au Festival de Cannes en mai sous une longue ovation mais des critiques mitigées, certains louant la portée et l’ambition et d’autres le qualifiant de désordre confus. Joshua Rothkopf du Times a comparé son histoire au « Feu de joie des vanités » de Tom Wolfe, « une image amusante d’une ville de New York conflictuelle déchirée par l’argent, le pouvoir et la race ».
Le film présente un casting riche, avec Adam Driver, Giancarlo Esposito, Nathalie Emmanuel, Aubrey Plaza, Shia LaBeouf, Jon Voight et Laurence Fishburne.
Mais les cinéphiles qui ont vu « Megalopolis » l’ont rejeté, lui attribuant une note dévastatrice de « D+ » par la société de sondage d’audience CinemaScore.
Lionsgate distribue le film contre rémunération, mais ne supporte aucun risque financier (c’est tout sur Coppola). Pourtant, le studio de Santa Monica a eu mal à la tête à cause de la campagne promotionnelle lorsqu’il a publié une bande-annonce contenant de fausses citations de vrais critiques doutant de certaines des images classiques de Coppola. Lionsgate s’est excusé et a tiré la remorque.
Outre « Megalopolis », Lionsgate a déployé un certain nombre de bombes cette année, notamment « Borderlands » et « The Crow ».
« The Wild Robot » d’Universal et DreamWorks Animation a remporté le week-end, faisant ses débuts avec un montant prévu de 35 millions de dollars au niveau national, dépassant les attentes d’avant-sortie.
Le film d’animation très acclamé, basé sur le Livre pour enfants de Peter Brown du même nom, connaît un bon départ compte tenu de son budget de production annoncé de 78 millions de dollars et de son fort bouche-à-oreille, indiqué par un CinemaScore « A » et un statut « frais » à 98 % sur Rotten Tomatoes.
En deuxième position se trouve la suite à succès de Warner Bros., « Beetlejuice Beetlejuice », qui a rapporté 16 millions de dollars de vendredi à dimanche, pour un total national de 250 millions de dollars à ce jour.