Le soutien aux sans-abri fait croître le secteur du travail au Canada

À mesure que l’itinérance au Canada augmente, le nombre de travailleurs dans le secteur du soutien à l’itinérance a également augmenté.

Selon Statistique Canada, le secteur a connu une augmentation de 60,7 % du nombre de travailleurs entre 2016 et 2021, alors qu’il y avait 10 130 personnes employées dans le domaine. Selon Statistique Canada, cela a dépassé la croissance de tous les autres secteurs de 3,4 %.

La majorité des travailleurs de soutien aux sans-abri vivaient dans de grandes régions urbaines (70,8 %), plus de la moitié travaillant en Ontario (4 000 travailleurs) et en Colombie-Britannique (2 270 travailleurs). Près de la moitié de tous les travailleurs se trouvaient dans les plus grandes villes du Canada : Toronto (15,6 %), Vancouver (12,3 %), Montréal (8,2 %), Edmonton (4,4 %), Ottawa–Gatineau (4,3 %) et Calgary ( 3,8 pour cent). Neuf pour cent des travailleurs se trouvaient dans les zones rurales.

« Le secteur de l’aide aux sans-abri offre un soutien aux personnes sans abri et aux personnes qui accèdent à des services destinés aux personnes à risque de faire face à des crises de logement », a déclaré StatCan dans un rapport publié mercredi. « Les travailleurs du secteur de l’aide aux sans-abri se trouvent dans l’industrie de l’alimentation et du logement communautaires, ainsi que dans l’industrie des services d’urgence et d’autres secours. »

Près des trois quarts des travailleurs de ce secteur étaient des femmes (73,8 %) selon les données du recensement de 2021, contre un peu moins de la moitié (48,2 %) dans toutes les professions. Près de 80 % d’hommes supplémentaires sont entrés dans le secteur entre 2016 et 2021, portant le total à 2 655 hommes et 7 475 femmes.

La cohorte d’âge à la croissance la plus rapide était celle des travailleurs âgés de 15 à 24 ans, dont le nombre a plus que doublé, passant de 625 à 1 455. Les travailleurs des familles monoparentales ont également augmenté de 94 pour cent.

Onze pour cent des travailleurs avaient une identité autochtone, une augmentation de 65,7 % par rapport à 2016. Plus d’un travailleur sur quatre (28,4 %) faisait partie d’un groupe racialisé, une augmentation de 134,1 %.

Près de quatre sur dix (39,8 %) avaient un baccalauréat, une augmentation de 82,6 % par rapport à 2016, dont près d’un sur dix qui détenait un diplôme d’études supérieures.

Les travailleurs sans abri étaient également plus susceptibles de vivre dans la pauvreté (6,7 %) que tous les autres secteurs (6 %). Leur revenu d’emploi médian était de 34 000 $ en 2020; une réduction de 3,4 % par rapport à 2016. Au cours de la même période, tous les autres secteurs ont enregistré une augmentation de 4 % pour atteindre 41 200 $, non ajustés en fonction de l’inflation.

Selon les données précédentes de Statistique Canada, plus de 235 000 personnes au Canada sont sans abri au cours d’une année donnée, un nombre en augmentation mais difficile à calculer.