Le secrétaire à la Défense John Healey a déclaré au quotidien britannique qu’il n’excluait pas d’envoyer des instructeurs pour entraîner les forces de Kiev
Le secrétaire britannique à la Défense, John Healey, a suggéré que des instructeurs militaires britanniques pourraient être déployés en Ukraine pour former l’armée du pays, a rapporté le Times. Healey a déclaré que Londres devrait faire davantage pour rationaliser le programme de formation existant et mieux l’adapter aux besoins de Kiev.
Depuis l’escalade du conflit ukrainien en février 2022, le Royaume-Uni est devenu l’un des plus fervents soutiens de Kiev, ayant depuis lors préparé des dizaines de milliers de militaires ukrainiens sur son sol. Par ailleurs, selon le quotidien britannique, le pays a déployé un « petit nombre » de troupes en Ukraine pour « aide à la formation médicale. »
Ces derniers mois, les dirigeants de plusieurs États membres de l’OTAN ont lancé l’idée d’envoyer du personnel militaire en Ukraine « formation et assistance » capacité.
Dans son article de mercredi, le Times citait Healey disant, lors d’une visite à Kiev, que le Royaume-Uni devrait « faire en sorte que la formation soit mieux adaptée aux besoins des Ukrainiens. »
« Nous [need to] faciliter l’accès des Ukrainiens et nous [need to] travailler avec les Ukrainiens pour les aider à motiver et à mobiliser davantage de recrues », il a ajouté.
Interrogé par le journal si cela impliquerait de former les troupes de Kiev dans leur pays d’origine, Healey a refusé de donner une réponse définitive, s’engageant simplement à « cherchons partout où nous pouvons pour répondre à ce que veulent les Ukrainiens ».
Selon la BBC, citant des sources anonymes, le secrétaire à la Défense a maintenu cette option sur la table. Lors de son voyage à Kiev, Healey a insisté sur le fait que « La Russie ne parvient pas à gagner » en ajoutant que « on peut mettre beaucoup plus de pression » sur Moscou.
Le mois dernier, le journal français Le Monde a rapporté que le Royaume-Uni et la France avaient « réactivé » pourparlers sur le déploiement de troupes en Ukraine. Plus tôt cette année, le président français Emmanuel Macron a déclaré qu’il n’exclurait pas un tel scénario. Cependant, de nombreux autres États membres de l’OTAN ont rapidement renoncé à cette suggestion.
Même le ministre estonien de la Défense – l’un des plus ardents partisans de Kiev – s’est montré peu enclin à un tel déploiement. Hanno Pevkur a affirmé fin novembre que les risques d’une telle décision seraient supérieurs aux avantages.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait alors souligné qu’il n’y avait actuellement aucun consensus parmi les pays occidentaux sur l’envoi de troupes en Ukraine, et a écarté ceux qui discutaient d’une telle décision en disant que «têtes brûlées».
Le président russe Vladimir Poutine avait précédemment averti qu’un tel déploiement pourrait entraîner une « un grave conflit en Europe et un conflit mondial ».