Les entreprises qui produisent des émissions, comme les producteurs de gaz naturel, seraient affectées par le programme de protection du climat proposé par l’Oregon. (Getty Images)
Les habitants de l’Oregon de tout l’État s’expriment sur un programme crucial qui, selon les responsables, répondrait à près de la moitié des solutions de l’Oregon à la crise climatique, tout en positionnant l’Oregon comme leader dans l’économie de l’énergie propre.
La proposition rétablirait le programme de protection du climat, qui fixe un plafond décroissant pour les émissions de gaz naturel et de carburants liquides. Un procès financé par les combustibles fossiles a invalidé le programme pour un vice de forme l’année dernière, et la période de commentaires publics actuelle marque une étape importante dans le travail du ministère de la Qualité de l’environnement pour remettre le plan sur les rails. Dans le processus, le DEQ a apporté des améliorations qui établissent un équilibre innovant : réduire les émissions, promouvoir l’équité et répondre aux principales préoccupations des industries réglementées.
Les entreprises tournées vers l’avenir de l’Oregon voient de nombreux avantages dans ce programme. Il crée un horizon de planification à long terme tout en alignant les industries pour qu’elles fassent leur part dans la lutte contre le changement climatique.
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Le DEQ accepte les commentaires jusqu’au vendredi 27 septembre. E-mail : cpp.2024@deq.oregon.gov.
Ce programme permettrait aux entreprises de faire savoir à leurs clients, à leurs employés et aux collectivités qu’elles sont sur la bonne voie. Il créerait également des emplois dans l’économie propre et des opportunités commerciales, des fabricants aux installateurs, dans un large éventail de secteurs.
À long terme, le programme générerait des économies et donnerait un coup de fouet à l’ensemble de l’économie de l’Oregon.
Une analyse indépendante a révélé que le programme, ainsi que d’autres politiques climatiques récemment adoptées par l’Oregon, ajouteraient près de 10 000 emplois et 2,5 milliards de dollars par an à l’économie de l’Oregon d’ici 2050. Nous savons également que la transition des clients, tant les entreprises que les ménages, vers l’énergie propre permet d’économiser de l’argent au fil du temps et de maintenir ces dollars en circulation dans nos économies locales.
Les entreprises concernées par le programme – les compagnies de gaz, les compagnies pétrolières et les grandes installations industrielles – bénéficieraient de quotas d’émissions gratuits ou « crédits » jusqu’à une limite définie ou « plafond » qui diminuerait chaque année jusqu’en 2050. Pour aider les entreprises à respecter ce plafond, le programme prévoirait plusieurs mécanismes. Tout d’abord, les entreprises commenceraient à réduire leurs propres émissions. Celles qui pourraient le faire rapidement et à moindre coût pourraient vendre les crédits supplémentaires qu’elles gagneraient en réduisant leurs émissions à un rythme plus rapide que celui requis par le Plan de protection du climat. Ensuite, les entreprises ayant besoin de plus de temps pourraient acheter ces crédits supplémentaires. Troisièmement, les entreprises pourraient également accumuler les crédits supplémentaires pour les utiliser au cours des années suivantes. Et quatrièmement, les entreprises concernées seraient autorisées à calculer la moyenne de leurs émissions sur des périodes de deux ans.
Comme si tous ces outils ne suffisaient pas, les entreprises pourraient acheter des crédits d’investissement communautaire pour le climat. Ces fonds serviraient à financer des projets visant à réduire les émissions grâce à l’efficacité énergétique, à l’électrification des transports, aux énergies renouvelables et à d’autres approches, en accordant la priorité aux communautés et aux ménages les plus touchés par le changement climatique – et à ceux qui ont le plus besoin des investissements, des économies de coûts, de la résilience et des avantages pour la santé de ces solutions.
Le plan répond également aux préoccupations des entreprises à forte consommation d’énergie et exposées au commerce dans l’Oregon en leur offrant un moyen plus facile d’atteindre les objectifs du plan et une plus grande indépendance dans le contrôle de leurs émissions.
Malgré les opportunités évidentes pour l’économie de l’Oregon, les services publics bien établis s’accrochent à leurs modèles commerciaux désuets et continuent à recourir à des tactiques dilatoires. Ignorant toutes les autres options, ils se plaignent du prix des crédits d’investissement climatique communautaire et affirment que les coûts globaux seraient élevés, ce qui sème la confusion parmi leurs clients. La réalité : alors que le prix des crédits de l’Oregon serait plus élevé que dans d’autres États, nos réductions d’émissions seraient plus lentes, ce qui signifie que les services publics auraient besoin d’acheter beaucoup moins de crédits que s’ils opéraient dans l’État de Washington, par exemple. Cela compenserait largement la différence de prix et rendrait le coût du programme de l’Oregon égal ou inférieur à celui des programmes des autres États.
Bien que les limites d’émissions de gaz à effet de serre du programme soient soumises à des mesures d’application strictes – ou à des bâtons – le plan offrirait des carottes en travaillant main dans la main avec d’autres programmes d’État et des subventions fédérales qui offrent des milliards de dollars pour aider les entreprises à réduire leurs émissions.
Le Plan de protection du climat a été appliqué pendant deux ans avant d’être invalidé. Au cours de ces deux premières années, les fournisseurs d’essence et de diesel de l’Oregon ont constaté qu’ils obtenaient de très bons résultats grâce à ce plan : ils vendaient davantage de biocarburants et réduisaient leurs émissions de gaz à effet de serre beaucoup plus rapidement que prévu.
Dans une décision surprenante après les attaques juridiques, le DEQ prévoit d’accorder aux fournisseurs de carburant les crédits qu’ils auraient gagnés si le programme n’avait pas été invalidé, en les fournissant tous en même temps lors du redémarrage du programme. Cette manne de crédits inonderait le marché et retarderait les réductions d’émissions lorsque les entreprises choisiraient d’acheter ces crédits. Cela retarderait également les investissements et la création d’emplois via les CCI. Si le DEQ a l’intention de distribuer ces crédits, il devrait les distribuer sur 10 ans, en évitant l’offre excédentaire qui a affecté d’autres marchés du carbone dans leurs premières années.
Les entreprises soucieuses du climat ont la possibilité de faire part au DEQ de leurs réflexions sur la mise en place d’un plan innovant, clair et à long terme pour garantir que l’Oregon fasse sa part pour lutter contre le changement climatique.
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