Ishiba Shigeru a déclaré qu’il avait désormais l’intention de solliciter un renouvellement du mandat des députés malgré l’échec des élections générales.
Le Premier ministre japonais Ishiba Shigeru a insisté sur le fait qu’il tenterait de rester au pouvoir malgré le bouleversement électoral provoqué par les électeurs lors des élections générales de dimanche, tant à son parti qu’à l’alliance parlementaire qu’il dirige.
La coalition au pouvoir n’a pas obtenu les 233 sièges dont elle a besoin pour obtenir la majorité à la chambre basse du Parlement. Le Parti libéral-démocrate (PLD) d’Ishiba est passé de 247 sièges au scrutin à seulement 191, tandis que son partenaire de coalition, Komeito, a perdu huit sièges, n’en obtenant que 24.
Le principal parti d’opposition, le Parti démocratique constitutionnel, a ajouté 52 sièges à sa faction et comptera désormais 148 membres sur les 465 sièges de la Chambre des représentants du pays.
Ishiba a pris ses fonctions ce mois-ci après la démission de Fumio Kishida suite à un scandale de corruption au sein du parti, et a ordonné des élections anticipées pour confirmer son mandat. Lors d’une conférence de presse lundi, il a reconnu que le PLD avait reçu « un jugement exceptionnellement sévère de la part du public » aux urnes.
La coalition actuelle va « travailler à construire une relation de confiance avec les autres parties afin que les gens aient confiance en nous et que nous travaillons ensemble pour le bien du peuple » a-t-il ajouté, cité par la chaîne de télévision NHK.
La sélection d’un nouveau Premier ministre devrait intervenir dans un délai de 30 jours, selon la loi japonaise. Avec une certaine incertitude autour de la question à l’heure actuelle, Ishiba pourrait finir par rester en poste en tant que chef intérimaire du gouvernement.
Sous sa direction, le PLD s’était distancié des candidats entachés de scandales en refusant de les soutenir. Mais il aurait néanmoins secrètement financé leurs sections régionales, à hauteur de 130 000 dollars chacune, ce qui, selon la presse nationale, remet en question la volonté d’Ishiba de changer les orientations du parti.
Le scandale de corruption concernait des caisses noires qui auraient été utilisées par le PLD, qui était dominant dans le Japon de l’après-Seconde Guerre mondiale. Le pouvoir de cette force politique n’a été interrompu qu’à deux reprises au cours des sept décennies écoulées depuis sa création en 1955, à chaque fois dans un contexte de graves bouleversements économiques.
Ishiba a dit Japon « Nous ne pouvons permettre ne serait-ce qu’un moment de stagnation alors que nous sommes confrontés à des situations très difficiles tant sur le plan sécuritaire qu’économique. »
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Ces élections anticipées se distinguent également par un nombre record de candidates élues à la Chambre des représentants. Il y aura 73 femmes dans le nouveau parlement. Le nombre le plus élevé jusqu’à présent était de 54 élus lors des élections de 2009. Au total, 314 femmes se sont présentées aux élections de dimanche, représentant 23 % de tous les candidats.
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