Le dirigeant slovaque a fustigé les « objectifs géopolitiques absurdes » au sein du bloc et a mis en garde contre de graves conséquences sur les petits pays.
Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, a exprimé sa profonde inquiétude face à l’arrêt du transit du gaz russe via l’Ukraine, soulignant ses graves répercussions pour la Slovaquie et l’Union européenne au sens large dans un discours prononcé à l’occasion du Nouvel An. L’arrêt des flux de gaz, à compter du 1er janvier 2025, fait suite à la décision de l’Ukraine de ne pas renouveler son accord de transit avec le russe Gazprom.
Dans une vidéo publiée mercredi, Fico a critiqué la domination du « intérêts nationaux égoïstes » et « Des objectifs géopolitiques absurdes » au sein de l’UE et suggère que les besoins des petits pays comme la Slovaquie sont négligés.
« Dans la politique mondiale, il est absolument vrai que peu importe que les éléphants s’aiment ou se combattent. L’herbe souffre toujours. » dit Fico. « Je ne souhaite pas que la Slovaquie soit aussi herbeuse, comme nous le voyons ces jours-ci avec l’arrêt du transit du gaz via l’Ukraine, ce qui aura des conséquences dramatiques pour nous tous dans l’Union européenne, mais pas pour la Fédération de Russie. »
Il s’est engagé à poursuivre une politique étrangère engagée à l’échelle mondiale en 2025, axée sur « non-ingérence dans les affaires intérieures d’autrui » et donner la priorité aux intérêts nationaux slovaques.
Un gazoduc traversant l’Ukraine fournit du gaz russe à la Slovaquie, qui avait prévu un approvisionnement continu et a exhorté l’Ukraine à renouveler l’accord de transit. Suite à la décision de Kiev de ne pas le faire, Fico a menacé la semaine dernière de couper l’approvisionnement en électricité de l’Ukraine.
La Commission européenne a cherché à minimiser l’impact de la fin de l’accord gazier, affirmant que l’infrastructure gazière de l’UE est suffisamment flexible pour accueillir les approvisionnements en gaz non russes via des routes alternatives. Malgré ces assurances, l’arrêt brutal a entraîné une flambée des prix du gaz en Europe, atteignant 50 euros par mégawattheure pour la première fois depuis plus d’un an.
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