AMSTERDAM: Peter Wennink, PDG d’ASML, s’attend à un nouvel antagonisme entre les États-Unis et la Chine sur la technologie des semi-conducteurs, alors même qu’une nouvelle administration devrait prendre le relais à Washington, a-t-il déclaré jeudi à la conférence Reuters Next.
Le géant de la technologie basé aux Pays-Bas a déjà été pris dans la guerre commerciale entre Washington et Pékin, avec l’arrêt des ventes de ses dernières machines, d’une valeur d’environ 200 millions de dollars chacune, à la Chine en raison de la pression du gouvernement américain.
Certains observateurs de l’industrie avaient espéré que la transition de l’administration du président américain Donald Trump au président élu Joe Biden apaiserait les tensions.
Mais Wennink a déclaré qu’il ne s’attendait pas à un changement majeur de si tôt en raison des efforts rivaux des superpuissances pour contrôler les technologies de pointe, y compris les systèmes à semi-conducteurs produits par ASML.
«Cela a un espace concurrentiel là-bas et cela crée cet antagonisme et c’est ce que nous avons vu», a-t-il dit en faisant référence aux restrictions américaines sur le commerce avec la Chine.
«Je ne pense pas que cela va changer. Pour être honnête, cela touche au cœur, je dirais même, de la politique industrielle des deux pays. Ce sont les semi-conducteurs, c’est la technologie qui créera cette base de valeur, donc cela ne changera pas et nous devrons vivre avec cela.
ASML est le premier fabricant mondial de machines de lithographie, qui utilisent des faisceaux d’énergie pour cartographier les circuits de puces informatiques. Ses principaux clients sont les fabricants de puces Taiwan Semiconductor Manufacturing Co Ltd, Samsung Electronics Co Ltd et Intel Corp, qui utilisent ses systèmes les plus avancés «EUV» ou ultraviolets extrêmes.
Pour le troisième trimestre clos le 30 septembre, les ventes nettes de la société ont atteint 3,96 milliards d’euros (4,82 milliards de dollars), contre 3 milliards il y a un an, devant les estimations des analystes de 3,7 milliards d’euros. Le bénéfice net est passé de 627 millions d’euros à 1,06 milliard d’euros.
(1 USD = 0,8222 euros)
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