Description textuelle fournie par les architectes. Le Pavillon Nuhad Es-Said pour la Culture, extension du Musée National de Beyrouth, est un espace dédié à la création artistique, au dialogue entre art et culture, ainsi qu’à l’importance de la mémoire. Sa mission est de célébrer et de diffuser la richesse culturelle du Liban à travers des programmes innovants, des expositions audacieuses et une forte implication communautaire. Le projet a été rendu possible grâce à la Fondation du patrimoine national. Depuis la fin de la guerre civile, cette fondation fait partie intégrante de la rénovation et de la préservation du Musée national. Ce lien profond avec le musée a permis à la fondation de concevoir le projet de pavillon en partenariat avec la famille Es-Said.
Nommé d’après un collectionneur d’art dévoué, cet ajout au paysage culturel libanais vise à réaffirmer la position du Musée national de Beyrouth en tant que symbole prééminent du patrimoine culturel de la nation – passé, contemporain et futur. Faire de l’extension une institution culturelle vivante et en constante évolution joue un rôle crucial dans le soutien financier continu du Musée national, qui s’ouvre ainsi à de nouvelles perspectives et à un champ d’action plus large.
Le Musée national de Beyrouth a ouvert ses portes en 1942 et a été conçu dans un style néoclassique en pierre calcaire locale par les architectes Antoine Nahas et Pierre Leprince Ringuet. Les plans originaux du musée prévoyaient deux ailes reliées au bâtiment principal, mais seule l’aile gauche a été construite par la suite, laissant un espace ouvert à droite du musée, là où se trouve aujourd’hui le nouveau pavillon. La National Heritage Foundation a chargé Raed Abillama Architects de concevoir la nouvelle extension, qui rend hommage au musée d’origine, tout en présentant un caractère résolument contemporain.
L’extension est composée de trois éléments principaux : un jardin paysager processionnel, une cafétéria et le pavillon lui-même, qui présente un profil linéaire et conserve la même empreinte au sol que le projet gagnant de 1928. La façade présente de vastes ouvertures de verre du sol au plafond encadrées de verre. par des colonnes en pierre jaune locale, qui font écho aux colonnes néoclassiques du musée d’origine. Au rez-de-chaussée, l’espace offre un espace ouvert, fluide et adaptable qui peut être utilisé à diverses fins. Avec ses parois arrière et latérales fermées – complétées par des panneaux d’affichage flexibles – le pavillon sert d’espace d’exposition supplémentaire. Les longues lucarnes fournissent une lumière douce, soigneusement contrôlée par un système d’ombrage intégré. S’adaptant aux limites d’un site périphérique étroit, le cabinet a également conçu deux niveaux de sous-sol principaux, offrant des salles polyvalentes supplémentaires ainsi que des espaces techniques et de stockage. «Le Pavillon Café» forme un pont vitré entre le corps principal du Musée et le pavillon lui-même et offre une vue saisissante sur l’Hippodrome arboré de Beyrouth.