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Le pape François critique Trump et Harris et déclare que les électeurs doivent choisir entre « le moindre mal »



CNN

Le pape François a décrit vendredi le choix que les électeurs américains doivent faire lors de l’élection présidentielle comme un choix entre « le moindre mal », jugeant que les politiques anti-migrants de l’ancien président Donald Trump et le soutien de la vice-présidente Kamala Harris au droit à l’avortement étaient tous deux « contre la vie ».

« Il faut choisir le moindre mal. Qui est le moindre mal ? Cette dame ou ce monsieur ? Je ne sais pas », a déclaré François lors d’une conférence de presse dans l’avion pontifical, en faisant référence à Harris et à Trump. « Toute personne dotée d’une conscience devrait y réfléchir et le faire. »

Le pape François s’est montré plus explicite sur le plan politique que ses prédécesseurs et a œuvré pour une plus grande ouverture de l’Église catholique. S’il a toujours défendu avec force l’enseignement de l’Église catholique selon lequel l’avortement est la destruction délibérée d’une vie humaine, il a également insisté sur le fait que cet enseignement ne peut être isolé des autres questions concernant la vie humaine, notamment l’immigration.

« Renvoyer les migrants, les laisser où on veut, les abandonner… c’est quelque chose de terrible, il y a du mal là-dedans. Renvoyer un enfant du ventre de sa mère est un assassinat, parce qu’il y a la vie. Il faut parler de ces choses clairement », a-t-il dit.

François s’est déjà exprimé sur des questions politiques, affichant des positions plus progressistes en permettant aux prêtres de pardonner les avortements, en autorisant les bénédictions pour les couples de même sexe et en mettant en garde à plusieurs reprises contre le changement climatique.

Il a défié les évêques catholiques des États-Unis qui ont insisté sur le fait que l’avortement était la question « prééminente », arguant que le sort des migrants est aussi une question de défense de la vie. En 2016, François a qualifié de « non chrétien » le projet du candidat à la présidence de l’époque, Donald Trump, de construire un mur pour empêcher les migrants de traverser la frontière entre les États-Unis et le Mexique.

En 2021, alors que les évêques débattaient de la possibilité de refuser la communion aux personnalités publiques qui soutiennent le droit à l’avortement, dont le président Joe Biden, François les a exhortés à prendre leur décision d’un point de vue « pastoral » et non politique. Le pape a déclaré qu’il n’avait jamais refusé la communion à qui que ce soit.

Le pape François a critiqué les couples qui choisissent d’avoir des animaux de compagnie plutôt que des enfants, rejoignant ainsi les opinions exprimées par le colistier de Trump, le sénateur JD Vance, un catholique converti qui a tourné en dérision les femmes sans enfants en les qualifiant de « dames à chats sans enfants » et a décrit ceux de la « classe dirigeante » du pays qui n’ont pas d’enfants comme « plus sociopathes ».

Les catholiques américains ont également des opinions divergentes. Selon Pew Research52 % des électeurs catholiques inscrits se décrivent comme étant ou plutôt républicains, tandis que 44 % se disent être ou plutôt démocrates.

Selon Pew, les électeurs catholiques étaient divisés lors des élections de 2020, 50 % ayant voté pour Biden et 49 % pour Trump. Mais une majorité de catholiques (61 %) estiment que l’avortement devrait être légal dans tous les cas ou dans la plupart des cas.

Cette histoire a été mise à jour avec des reportages supplémentaires.

Tom Foreman, Paul LeBlanc, Andrew Kaczynski et Em Steck de CNN ont contribué à ce rapport.


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