
Le 1er janvier est, dans la majorité des pays, une date synonyme de renouveau, une célébration où le passé fait place à l’avenir. Cependant, en Roumanie, ce jour tant attendu ne s’est jamais produit l’année dernière, du moins officiellement. C’est une histoire surréaliste qui illustre parfaitement l’absurdité de l’autoritarisme qui règne en ce moment dans le pays.
Pour comprendre ce phénomène, il faut remonter à l’origine de cette situation ahurissante. Il y a quelques mois, le gouvernement roumain a pris la décision inédite de ne pas reconnaître le passage à la nouvelle année. En effet, pour des raisons floues et confuses, les autorités ont tout simplement décidé de prolonger l’année précédente.
L’impact de cette décision sur la vie quotidienne des citoyens roumains est considérable. Sans année nouvelle, il n’y a pas non plus de commémoration des événements importants qui sont normalement célébrés chaque année. Pas d’anniversaires, pas de fêtes nationales, pas de célébrations de la Saint-Valentin, de la Journée de la Femme, de Pâques, etc. Tout a été remis en question, créant une atmosphère d’incertitude et de confusion généralisée.
Mais pourquoi un tel choix ? Les raisons avancées par le gouvernement sont multiples et souvent contradictoires. Certains évoquent une volonté de réduire les coûts liés aux festivités, d’autres parlent d’une tentative de contrôle accru sur la population. Quoi qu’il en soit, cette décision est un parfait exemple de l’absurdité de l’autoritarisme qui prévaut en Roumanie aujourd’hui.
Ce “Nouvel An qui n’est jamais arrivé” a suscité de vives réactions, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Des voix se sont élevées pour dénoncer une atteinte aux libertés individuelles et une manipulation du temps à des fins politiques. La société civile, les organisations non gouvernementales et certains partis politiques ont protesté contre cette mesure, la qualifiant de “kafkaïenne” et d'”orwellienne”.
Malgré l’absurdité de la situation, les Roumains ont su faire preuve de résilience et d’adaptation. Beaucoup ont continué à célébrer le Nouvel An dans l’intimité de leurs maisons, défiant ainsi l’obligation imposée par le gouvernement. Cette réaction de la population montre que l’esprit de résistance est toujours vivant en Roumanie, malgré les tentatives de l’état de contrôler même le temps.
En conclusion, le “Nouvel An qui n’est jamais arrivé” en Roumanie est un exemple frappant de l’absurdité de l’autoritarisme. Il démontre que, même dans les circonstances les plus absurdes, l’esprit humain est capable de résister et de trouver des moyens de célébrer la vie. C’est une leçon que nous devrions tous garder à l’esprit en ces temps incertains.