Le vice-Premier ministre polonais et politicien le plus puissant, Jaroslaw Kaczynski, a averti qu’il bloquerait le programme de reprise économique post-Covid de l’UE si le bloc continue d’interférer avec les problèmes internes du pays.
Kaczynski, chef du parti au pouvoir Droit et justice (PiS), a déclaré dans une interview qu’il rejetterait le plan de l’UE à moins que Bruxelles n’abandonne le libellé de la législation faisant du respect des valeurs dites « démocratiques » une condition préalable pour recevoir des paiements de recouvrement.
Il y aura un veto. Si les menaces et le chantage sont maintenus, nous défendrons fermement les intérêts vitaux de la Pologne. Nous avons affaire à une tentative de prendre notre souveraineté, même dans le domaine de la culture. Nous défendrons notre identité… Nous ne nous laisserons pas terroriser par l’argent.
Les dirigeants de l’UE ont approuvé un budget de sept ans et un plan de relance visant à aider les États membres à se remettre de la dévastation économique causée par les verrouillages imposés pendant la pandémie de coronavirus. Cependant, le budget et le paquet de relance doivent encore être approuvés par les législateurs de l’UE et les parlements nationaux de l’UE.
Bruxelles a pris pour cible Varsovie pour sa position conservatrice sur une série de questions, y compris l’immigration et les politiques environnementales du bloc. Tout comme la Hongrie, la Pologne fait l’objet d’une enquête de l’UE pour avoir prétendument exercé des pressions politiques sur les tribunaux, les médias et les organisations non gouvernementales (ONG). Les deux pays ont été censurés par le Parlement européen en avril pour avoir bafoué «Valeurs européennes» pendant la pandémie de Covid-19.
Aussi sur rt.com
Orban demande la démission du commissaire européen pour insulte aux Hongrois
Le mois dernier, la Hongrie et la Pologne ont annoncé la création d’un institut chargé de surveiller les violations de la loi au sein de l’UE. Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, a déclaré que le nouvel institut suivra de près la manière dont l’état de droit est respecté dans l’ensemble du bloc, afin de « doubles standards » ne sont pas utilisés pour accuser injustement Budapest et Varsovie d’actes répréhensibles.
Les deux pays avaient déjà menacé de mettre leur veto au programme d’aide aux coronavirus si Bruxelles refusait de supprimer le libellé du projet de loi concernant le respect de la « règle de loi, » qui, disent-ils, les vise injustement.
Vous aimez cette histoire? Partagez le avec un ami!