Un juge a fixé vendredi au 10 janvier la condamnation du président élu américain Donald Trump dans son affaire d’argent secret – un peu plus d’une semaine avant son retour à la Maison Blanche – mais a promis de ne pas l’emprisonner.
Le juge Juan M. Merchan, qui a présidé le procès de Trump, a indiqué dans une décision écrite qu’il condamnerait l’ancien et futur président à ce que l’on appelle une libération conditionnelle, dans laquelle une affaire est classée sans suite si un accusé évite une nouvelle arrestation.
Cette évolution marque encore un autre tournant dans ce cas singulier.
Un jury a condamné Trump en mai pour 34 chefs d’accusation de falsification de dossiers commerciaux liés à un paiement secret de 130 000 dollars américains à l’acteur porno Stormy Daniels en 2016. Trump nie tout acte répréhensible.
Les allégations impliquaient un stratagème visant à cacher l’argent versé à Daniels au cours des derniers jours de la campagne présidentielle de Trump en 2016, afin de l’empêcher de rendre publique son affirmation selon laquelle elle avait eu une relation sexuelle avec l’homme d’affaires alors marié, des années plus tôt. Il dit qu’il ne s’est rien passé de sexuel entre eux.
Après l’élection de Trump le 5 novembre, Merchan a interrompu la procédure et reporté sine die le prononcé de la peine afin que la défense et l’accusation puissent peser sur l’avenir de l’affaire.
Les avocats de Trump ont exhorté Merchan à le jeter. Ils ont déclaré que cela entraînerait autrement des « perturbations » anticonstitutionnelles dans la capacité du nouveau président à diriger le pays.
Les procureurs ont reconnu qu’il devrait y avoir des accommodements pour sa prochaine présidence, mais ils ont insisté sur le fait que la condamnation devrait être maintenue.
Ils ont suggéré diverses options, comme geler l’affaire pendant la durée de son mandat ou lui garantir une peine de prison sans prison. Ils ont également proposé de clore l’affaire tout en notant formellement à la fois sa condamnation et son appel indécis – une idée tirée de ce que font certains tribunaux d’État lorsque des accusés criminels décèdent alors qu’ils font appel de leur affaire.
Trump entre en fonction le 20 janvier.