Le Japon détruit une fusée phare quelques minutes après son lancement
L’échec est considéré comme un coup dur pour les ambitions aérospatiales de Tokyo
Les ambitions du Japon de développer une alternative moins chère aux fusées Falcon 9 de SpaceX ont subi un coup dur mardi après que l’agence spatiale du pays a été forcée de détruire son véhicule phare H3 après la panne de son moteur de deuxième étage.
L’Agence japonaise d’exploration aérospatiale (JAXA) a émis un ordre d’autodestruction de la fusée après avoir découvert que son moteur de deuxième étage avait mal fonctionné peu de temps après son décollage du centre spatial de Tanegashima, dans le sud du Japon, mardi matin. C’est le deuxième échec en moins d’un mois, et fait suite à un lancement raté en février qui a été imputé à des propulseurs de fusée défectueux.
La JAXA a déclaré par la suite qu’elle avait émis une commande de destruction car il y avait « aucune possibilité d’accomplir la mission. »
Le H3 transportait une charge utile de technologie de cartographie au sol qui, selon Tokyo, était destinée à être utilisée dans des scénarios de gestion des catastrophes qui « couvrir toutes les régions terrestres non seulement du Japon mais aussi du monde entier. »
日本 の 新た な 主力 ロケット 「H3」 初号機 が 7 日 午前 10 時 37 分 、 鹿児島 県 の 種子 島 宇宙 センター から 打ち上げ られ まし た が 、 2 段目 の が が 点火 せ ず 、 その 後 、 指令 の 信号 が を 点火 せ ず その その 後 指令 破壊 の 信号 信号 をhttps://t.co/DQHAwQx4m1#nhk_video pic.twitter.com/bo9ncYOKdw
— NHKニュース (@nhk_news) 7 mars 2023
Le ministre japonais des sciences, Keiko Nagaoka, a présenté des excuses pour le « extrêmement regrettable » incident, qui, selon elle, avait « échouer[ed] répondre aux attentes du public et des parties liées.
L’échec du H3 « aura un impact sérieux sur la future politique spatiale du Japon », Hirotaka Watanabe, professeur de politique spatiale à l’Université d’Osaka, a déclaré à Reuters. Tokyo avait tenté de positionner le H3 comme une alternative plus rentable au Falcon 9 de SpaceX pour les lancements spatiaux commerciaux et gouvernementaux.
Watanabe a ajouté que l’échec du H3 aurait un impact négatif sur le Japon « affaires spatiales et compétitivité technologique ».
Si la mission avait réussi, la JAXA a déclaré qu’elle prévoyait de lancer la fusée environ six fois par an pendant les 20 prochaines années. Tokyo a récemment élargi la portée de sa coopération avec le programme spatial des États-Unis et s’est engagé à transporter du fret vers la station spatiale lunaire Gateway prévue par la NASA.
Tokyo a également exprimé ses propres ambitions aérospatiales, notamment l’atterrissage d’astronautes japonais sur la Lune.