Le G20 dénonce "Usage dela force" En Ukraine sans nommer la Russie
Les dirigeants du G20 ont appelé tous les États à « s’abstenir de la menace ou du recours à la force pour acquérir des territoires » et ont jugé la menace d’utilisation d’armes nucléaires « inadmissible » – une critique discrète de la guerre de la Russie contre l’Ukraine qui signale un recul majeur. de la déclaration faite en Indonésie l’année dernière.
Plus important encore, la déclaration – contrairement à celle adoptée par les dirigeants du G20 en Indonésie – ne nomme pas réellement la Russie dans le cadre de la guerre en Ukraine. Il appelle simplement tous les États à s’abstenir d’agir contre l’intégrité territoriale d’une nation et « reconnaît que le G20 n’est pas la plate-forme pour résoudre les problèmes géopolitiques et de sécurité… (qui) peuvent avoir des conséquences significatives sur l’économie mondiale ».
Les États ont plutôt été invités à « respecter les principes du droit international, notamment l’intégrité territoriale et la souveraineté » et le document a appelé à une « paix globale, juste et durable en Ukraine ».
La déclaration qui a suivi le sommet de l’année dernière en Indonésie était plus explicite, citant une résolution des Nations Unies et condamnant dans les « termes les plus fermes… l’agression de la Fédération de Russie contre l’Ukraine ».
Dans la déclaration d’aujourd’hui, l’Ukraine – envahie en février 2022 – n’a été mentionnée que quatre fois dans un document de 37 pages, que le sherpa indien du G20, Amitabh Kant, a déclaré avoir obtenu un « consensus à 100 pour cent ».
La position de la Déclaration de New Delhi sur la Russie et la guerre reflète un recul majeur de la part des pays occidentaux, qui avaient insisté sur un langage fort lorsqu’ils faisaient référence à l’Ukraine et au rôle de la Russie dans la guerre.
Les désaccords sur la formulation des paragraphes sur la situation géopolitique en Ukraine avaient bloqué les efforts antérieurs visant à parvenir à un consensus, dont l’Inde avait insisté pour qu’il tienne également compte des points de vue de la Russie et de la Chine.
L’Inde a cependant répliqué en suggérant que le G20 – tout en condamnant les souffrances causées par l’invasion russe – est « un forum de premier plan pour la coopération économique » et non pour résoudre les problèmes géopolitiques.