Les disparités en matière de vaccination des enfants s’aggravent en Angleterre, avec une couverture de cinq vaccins importants plus faible chez les jeunes enfants vivant dans des zones à faible revenu et 20 fois plus d’enfants vulnérables à la rougeole dans les zones les plus pauvres, selon une étude observationnelle. étude publié la semaine dernière dans BMJ.
L’étude dirigée par l’Université de Liverpool a évalué les données sur l’absorption des première et deuxième doses du vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR1 et ROR2), du vaccin contre le rotavirus, du vaccin de rappel contre le pneumocoque conjugué (PCV) et du vaccin six-en-un contre la diphtérie. , tétanos, coqueluche, polio, Haemophilus influenzae type b et hépatite B (DTaP/IPV/Hib/HepB) chez plus de 2,4 millions d’enfants de 5 ans d’avril 2019 à mars 2023.
Nécessité de vaccinations de rattrapage dans les régions mal desservies
La couverture vaccinale est restée inférieure aux 95 % recommandés par l’Organisation mondiale de la santé tout au long de l’étude.
La plus grande inégalité absolue dans la couverture vaccinale au départ concernait le ROR2 (indice de pente de l’inégalité [SII], −9,6 % à −13,4 %. Le taux d’absorption du SII a augmenté pour tous les vaccins étudiés : −5,1 % à −7,7 % pour le six-en-un, −7,4 % à −10,2 % pour le rotavirus, −7,9 % à −9,7 % pour le PCV, −8,0 % à −10,0 % pour le ROR1 à 2 ans, de −3,1 % à −5,6 % pour le ROR1 à 5 ans, et de −9,6 % à −13,4 % pour ROR2 à 5 ans.
L’accès réduit et l’acceptabilité des vaccinations infantiles, avec une hésitation vaccinale plus répandue dans les groupes défavorisés, sont susceptibles de jouer un rôle dans la génération de ces inégalités.
Le nombre d’enfants non protégés contre la rougeole a été multiplié par 15 parmi les moins démunis (de 1 364 à 20 958), et par 20 chez les plus démunis (de 1 296 à 25 345). Pour le rotavirus, un pic de 14 fois a été observé parmi les plus démunis (de 2 292 à 32 981), et une multiplication par 16 a été observée parmi les plus démunis (de 2 815 à 45 201).
Les auteurs ont appelé à des systèmes de vaccination, des interventions et des campagnes de rattrapage plus solides auprès des populations mal desservies.
« L’accès réduit et l’acceptabilité des vaccinations infantiles, avec une hésitation vaccinale plus répandue dans les groupes défavorisés, sont susceptibles de jouer un rôle dans la génération de ces inégalités », ont-ils écrit. « Selon des études mondiales, les obstacles à l’adoption du vaccin dans les groupes socialement défavorisés comprennent la perception du risque, une faible confiance dans les vaccinations, la méfiance à l’égard des services, les obstacles à l’accès, le manque de soutien de la communauté et une mauvaise communication de la part des prestataires de confiance et des dirigeants communautaires. »