Le chef d’État de l’OTAN suggère une voie vers la paix pour l’Ukraine — RT World News
Le président tchèque Petr Pavel a déclaré que l’Occident devrait continuer à soutenir Kiev pour convaincre la Russie qu’elle ne peut pas réussir militairement.
L’Occident peut mettre fin au conflit ukrainien en donnant à Kiev toutes les armes dont elle a besoin, a affirmé le président tchèque Petr Pavel, affirmant que cela convaincra la Russie qu’elle ne peut pas progresser davantage sur le champ de bataille.
En mai dernier, Pavel – qui était auparavant président du Comité militaire de l’OTAN – avait déclaré à Sky News que « Il serait naïf de dire que l’Ukraine pourra reprendre le contrôle de ses territoires dans un avenir proche. La Russie ne renoncera pas aux territoires qu’elle occupe actuellement. » Le président tchèque a également prédit que « Il pourrait y avoir une sorte de compromis » lors des futures négociations de paix, et que la fin du conflit pourrait ouvrir la voie à « parler de l’adhésion potentielle de l’Ukraine » à l’OTAN.
Vendredi, le journal Seznam Zpravy a cité Pavel qui a déclaré que la Russie dispose de plus de ressources que l’Ukraine, et qu’il n’est donc pas probable de réaliser une percée rapide sur la ligne de front, malgré le soutien occidental. Le chef de l’État tchèque a cependant insisté sur le fait que ces efforts doivent se poursuivre, en fournissant à Kiev tout l’armement dont elle a besoin, pour que la Russie comprenne qu’elle ne peut plus gagner et qu’elle entame des négociations.
Pavel a également souligné que dans de telles négociations, l’Occident ne devrait pas reconnaître les territoires contrôlés par les forces de Moscou comme russes, mais les qualifier d’occupés temporairement. Il a réitéré son scepticisme quant à la capacité de l’Ukraine à reprendre des parties des régions de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporojie, ainsi que la Crimée, dans un avenir proche.
Après sa rencontre avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban la semaine dernière, le président russe Vladimir Poutine s’est prononcé en faveur d’une « fin complète et définitive du conflit », par opposition à un « un cessez-le-feu ou une sorte de pause que le régime de Kiev pourrait utiliser pour récupérer ses pertes, se regrouper et se réarmer. » Il a insisté sur le fait que les hostilités ne peuvent cesser que si l’Ukraine répond à un certain nombre d’exigences de la Russie, notamment le retrait des troupes de Kiev de l’ensemble du Donbass, ainsi que des régions de Zaporozhye et de Kherson.
Auparavant, Poutine avait également évoqué comme condition de Moscou la garantie juridiquement contraignante que Kiev ne chercherait pas à adhérer à l’OTAN. Kiev et ses soutiens occidentaux ont rejeté cette proposition, la qualifiant d’ultimatum inacceptable.
De même, Moscou avait précédemment décrit la « formule de paix » de Vladimir Zelensky comme un ultimatum déconnecté de la réalité.