Le général iranien Mohammad Bagheri appelle à une coopération accrue en matière de sécurité entre les deux pays.
Le plus haut responsable militaire saoudien s’est rendu à Téhéran pour des entretiens avec des responsables iraniens lors d’une rare réunion de haut niveau depuis que les deux pays ont rétabli leurs relations l’année dernière, ont rapporté les médias d’État iraniens :
Le chef d’état-major général des forces armées saoudiennes, Fayyad al-Ruwaili, a rencontré dimanche son homologue iranien, le général Mohammad Bagheri, au quartier général de l’état-major des forces armées iraniennes à Téhéran, a rapporté l’agence de presse officielle iranienne IRNA.
« Le développement de la diplomatie de défense et l’élargissement de la coopération bilatérale figurent parmi les principaux sujets de cette réunion », ajoute le communiqué.
L’agence de presse Fars a déclaré que Bagheri avait appelé lors de la réunion à une coopération accrue en matière de sécurité entre les deux pays.
« Nous aimerions que la marine saoudienne se joigne aux exercices navals iraniens l’année prochaine, soit en tant que participants, soit en tant qu’observateurs », a déclaré Bagheri, cité par Fars.
Par ailleurs, le président iranien Massoud Pezeshkian s’est entretenu au téléphone avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, ont rapporté les médias iraniens.
Pezeshkian a déclaré au prince héritier qu’il ne pourrait pas assister à un sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) à Riyad en raison de son emploi du temps chargé et qu’il enverrait le premier vice-président iranien comme représentant, a rapporté l’agence de presse Mehr.
Tohid Assadi, un expert des affaires iraniennes, a déclaré à Al Jazeera que la rencontre entre les deux chefs des forces armées pourrait être considérée comme un pas en avant dans les relations irano-saoudiennes.
« Cette visite a également lieu après l’élection de [Donald] Trump aux États-Unis, qui a promis la paix [the Middle East]. Toutefois, la possibilité d’une intensification des tensions demeure présente. L’Iran et l’Arabie Saoudite essaient donc effectivement de s’assurer que tout se déroule sur la bonne voie », a déclaré Assadi.
« Ils essaient d’instaurer une sorte de confiance lorsqu’il s’agit d’une action collective contre les menaces collectives », a-t-il ajouté.
Téhéran et Riyad ont rompu leurs relations en 2016 après que les missions diplomatiques saoudiennes en Iran ont été attaquées lors de manifestations contre l’exécution par Riyad du leader musulman chiite Nimr al-Nimr.
Les deux pays soutiennent également depuis longtemps les camps opposés dans les zones de conflits régionaux, notamment en Syrie et au Yémen.
En mars 2023, les deux pays ont convenu, via l’intermédiation chinoise, de rétablir leurs relations après sept ans d’hostilité.
En novembre 2023, les médias d’État iraniens ont rapporté que Bagheri avait eu un appel téléphonique avec le ministre saoudien de la Défense, le prince Khalid bin Salman Al Saud, pour discuter des développements régionaux et améliorer la coopération en matière de défense entre les deux pays.
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