Le cabinet de votre médecin pourrait mal lire votre tension artérielle
Sous pression
Avant que les participants n’effectuent des lectures dans l’une des positions, les chercheurs leur ont fait simuler un rendez-vous chez le médecin. Ils ont marché pendant deux minutes, puis se sont assis calmement pendant cinq minutes avant de faire les trois lectures. Avant de passer à la position suivante, ils se levèrent, marchèrent à nouveau et restèrent assis pendant encore cinq minutes. Les participants ont également été répartis aléatoirement en groupes qui ont effectué les trois premières lectures (bureau 1, tour, côté) dans des ordres différents, tous les groupes se terminant au bureau 2.
Les chercheurs ont ensuite comparé les différences entre le bureau 1 et le bureau 2 aux différences entre les genoux et le bureau 1 et entre le côté et le bureau 1 pour chaque participant. Les différences bureau 1-bureau 2 ont capturé la variabilité intrinsèque de la lecture de la pression artérielle chez chaque participant. Les comparaisons avec le bureau sur ordinateur 1 et le bureau latéral 1 ont capturé les changements basés sur des positions incorrectes des bras.
Au total, il y avait peu de différence dans la comparaison bureau 1-bureau 2, les participants ayant une différence moyenne de -0,21 mm Hg en termes de pression artérielle systolique et de 0,09 en diastolique. Mais les mauvaises positions des bras ont eu des effets significatifs sur les lectures. La position du bras sous-abdominal a entraîné une augmentation moyenne de 4 mm Hg des lectures systoliques et diastoliques. La position du bras latéral a conduit à des lectures systoliques supérieures de 6,5 mm Hg et à des lectures diastoliques supérieures de 4 mm Hg. Pour ceux qui avaient une pression artérielle élevée (environ 36 % des participants), la mauvaise position du bras a entraîné des lectures encore plus élevées, avec des lectures systoliques environ 9 mm Hg plus élevées que les lectures de bureau.
Les auteurs supposent que des mécanismes physiologiques simples expliquent probablement l’augmentation de la pression artérielle lorsque le bras est plus bas que le cœur : une attraction gravitationnelle plus importante, une constriction compensatoire des vaisseaux sanguins et une contraction musculaire peuvent entraîner une pression plus élevée. Quant à savoir pourquoi les prestataires de soins de santé utilisent parfois ces mauvaises positions de bras, cela peut être dû à un manque de sensibilisation, de formation, d’équipement et/ou de ressources.
Les auteurs de l’étude réclament davantage de formation et d’éducation sur les mesures appropriées de la pression artérielle, qui sont essentielles à une gestion appropriée de l’hypertension et à la prévention des maladies cardiovasculaires.