L’ancien président français Nicolas Sarkozy a affirmé vendredi que « son innocence est à nouveau violée » après que de nouvelles accusations aient été portées contre lui dans le cadre d’une enquête sur le financement illégal présumé de la campagne électorale par la Libye de sa candidature à la présidentielle de 2007.
Sarkozy a été accusé de complot plus tôt cette semaine, a confirmé le bureau du procureur financier national à l’AFP. Le dernier acte d’accusation s’ajoute aux accusations de corruption, de dissimulation de détournements de fonds. [Libyan] fonds publics et financement de campagne illicite émis contre lui en mars 2018.
Dans une publication Facebook publié vendredi, Sarkozy a déclaré qu’il « avait appris le dernier acte d’accusation avec une grande stupéfaction ».
«Après quatre jours d’interrogatoire, au cours desquels j’ai répondu à toutes les questions qui m’étaient posées sans difficulté, mon innocence est à nouveau violée par une décision qui ne repose sur aucune preuve de financement illicite», écrit-il.
La France a ouvert une enquête en 2013 sur les allégations selon lesquelles Sarkozy aurait reçu des millions d’euros des caisses de l’État libyen pour financer sa campagne présidentielle de 2007.
L’enquête intervient un an après que Sarkozy a été évincé de l’Elysée par François Hollande.
Mouammar Kadhafi, le défunt dictateur libyen, aurait ordonné le transfert de 50 millions d’euros à Sarkozy à la suite d’une rencontre entre les deux hommes en octobre 2005.
Le fils de Kadhafi, Saif al-Islam Kadhafi, a déclaré à Euronews en 2011 que Sarkozy devait « rembourser à la Libye l’argent qu’il avait pris pour sa campagne électorale ».
Sarkozy a affirmé vendredi que lors de son dernier interrogatoire, il « a produit des éléments essentiels pour soutenir la pleine démonstration de mon innocence ».
<< Par respect pour l'institution judiciaire et pour le secret de l'instruction, je ne peux malheureusement pas produire, comme je l'avais prévu, les 10 pages du procès-verbal de mon audition qui auraient permis de montrer la réalité et la force des preuves ainsi fournies », a-t-il ajouté.