Le verdict de Liu Liange s’inscrit dans le cadre d’efforts généralisés de lutte contre la corruption à Pékin
L’ancien directeur d’une grande banque chinoise a été condamné à mort avec sursis pour corruption, a rapporté mardi l’agence de presse Xinhua. Le verdict intervient dans le cadre d’une vaste campagne de lutte contre la corruption menée par les autorités de Pékin.
Liu Liange, qui a été président de la Banque de Chine pendant quatre ans jusqu’à sa démission en mars 2023, a été condamné à mort avec un sursis de deux ans pour avoir accepté des pots-de-vin d’une valeur de près de 17 millions de dollars et accordé illégalement des prêts, selon Xinhua. .
Liu a annoncé qu’il démissionnait plusieurs semaines avant que les autorités ne révèlent qu’il faisait face à des accusations de corruption. Il a été arrêté en octobre de l’année dernière.
Selon la décision de mardi, tous les biens personnels de Liu seront confisqués et tous ses gains illégaux devront être récupérés et remis au trésor public.
Le sursis de deux ans signifie que la peine ne sera exécutée que si Liu commet d’autres crimes au cours de cette période, a noté Reuters. S’il bénéficie d’un sursis, l’homme de 63 ans purgera une peine d’emprisonnement à perpétuité.
La condamnation à mort de Liu a été suspendue parce qu’il avait coopéré aux enquêtes, aidé à restituer la plupart des biens volés et manifesté des remords, selon Reuters.
Liu est la dernière personnalité de premier plan à être condamnée à mort dans le cadre des vastes efforts de lutte contre la corruption ordonnés par le président Xi Jinping et ciblant le secteur financier du pays, estimé à 60 000 milliards de dollars.
Fan Yifei, ancien gouverneur adjoint de la banque centrale, a été condamné à mort pour corruption en octobre, avec également un sursis de deux ans.
En mai, Bai Tianhui, ancien cadre d’une des plus grandes sociétés de gestion d’actifs contrôlées par l’État du pays, a été condamné à mort pour avoir accepté des pots-de-vin d’une valeur de près de 152 millions de dollars.
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Des responsables chinois confrontés à de nouvelles sanctions
Xi a fait de la lutte contre la corruption une question politique clé depuis qu’il est devenu président il y a dix ans. La campagne bénéficie d’un soutien public considérable, même si ses critiques affirment qu’elle permet au président de consolider son pouvoir en remplaçant ses rivaux par des loyalistes à des postes clés.
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