L’ambassade du Vatican fermée dans un pays d’Amérique centrale — RT World News

Le Nicaragua a ordonné la fermeture après que le pape François ait comparé son gouvernement à celui de l’Allemagne nazie

Le chargé d’affaires du Vatican a quitté le Nicaragua vendredi, a indiqué le Saint-Siège, suite à la fermeture de son ambassade à la demande du gouvernement. Plus tôt ce mois-ci, le pape François a fait des commentaires durs à l’égard des dirigeants nicaraguayens sur leur traitement de l’Église catholique.

Dans un article publié samedi, Vatican News a rapporté que Monseigneur Marcel Mbaye Diouf s’était installé au Costa Rica voisin.

Lundi, le ministère des Affaires étrangères du Nicaragua a annoncé qu’il avait suspendu ses relations diplomatiques avec le Vatican, lui demandant de fermer sa mission dans le pays.

La semaine dernière, le Saint-Siège avait exprimé «profonde préoccupation face à la recrudescence de la violence à travers le pays et au rétrécissement de l’espace de dialogue et de négociation entre les autorités et la société civile ces dernières années.

Les représentants du Vatican ont appelé à la reprise du dialogue entre les différentes forces politiques au Nicaragua et la «retour à une coexistence pacifique.

Pendant ce temps, s’adressant au point de vente en ligne Infobae vendredi dernier, le pape François lui-même a suggéré que le président nicaraguayen Daniel Ortega est «mentalement déséquilibré.

Le pontife a poursuivi en comparant son gouvernement au «la dictature communiste de 1917 ou la dictature hitlérienne de 1935.



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François a cité la peine de 26 ans prononcée le mois dernier par un tribunal nicaraguayen contre l’évêque catholique Rolando Alvarez pour atteinte au gouvernement, diffusion de fausses informations, obstruction aux fonctions et désobéissance.

Il faisait partie de plusieurs centaines d’individus que les autorités de Managua ont qualifiés de traîtres et déchus de leur citoyenneté pour «commettant des actes portant atteinte à l’indépendance, à la souveraineté et à l’autodétermination du peuple, et pour incitation à la violence, au terrorisme et à la déstabilisation économique.

Alors que 222 de ces personnes ont ensuite été expulsées vers les États-Unis, Alvarez a refusé de monter à bord de l’avion et s’est retrouvé derrière les barreaux.

Les relations entre l’Église catholique et le gouvernement nicaraguayen sont sur une trajectoire descendante depuis le début des manifestations de masse en 2018.

Ortega n’a pas tardé à blâmer l’implication américaine pour les troubles, insistant sur le fait que l’opposition tentait d’organiser un coup d’État. Son gouvernement a par la suite interdit tous les rassemblements politiques.

Le président nicaraguayen a décrit les membres du clergé catholique qui avaient abrité des manifestants ou sympathisé avec eux, comme «les terroristes,” avec des dizaines de personnalités religieuses emprisonnées.

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