Y a-t-il une issue pour la Turquie? Oui il y a.
Ces derniers jours, Ankara s’est rendu compte qu’elle n’avait pas d’autre choix que de poursuivre sa rhétorique absurde et de conduire le pays vers le démembrement, ou de trouver un compromis avec l’Europe, les États-Unis et l’OTAN. Dans ce contexte, la Turquie a, avec une fierté modeste, édulcoré son attitude belliqueuse à l’égard de l’Union européenne, en particulier la Grèce et la France, qui est accueillie par le bloc avec un optimisme réservé.
Plus tôt cette semaine, «New Europe Online» a mis en ligne une analyse sur le sujet qui est devenue virale sur le net (La Turquie déclenche le démembrement définitif de l’Empire ottoman), qui a donné une vue d’ensemble de l’impasse turque.
La route vers la démocratie pour la Turquie est difficile.
Il sera difficile pour le président Recep Tayyip Erdogan de conceptualiser que pour tout il y a un début, un milieu et une fin. Cela signifie que son régime autoritaire est arrivé à sa fin. Il doit soit canaliser un changement courageux de haut en bas vers la démocratisation et transformer la Turquie d’une menace islamique pour l’Europe en un pont entre l’Europe chrétienne et le monde musulman, soit voir la ville kurde d’Erbil devenir la capitale d’un nouvel État.
Malgré son arrogance, nous sommes convaincus qu’Erdogan est un patriote intelligent et ne laissera pas tomber son pays.
Il sera également difficile, voire plus difficile, pour les démocrates qui lui succéderont au pouvoir de se comporter démocratiquement. S’ils veulent occidentaliser la Turquie, ils doivent se rendre compte que dans les démocraties, les présidents élus, lorsqu’ils prennent leur retraite, ne sont ni envoyés en prison ni au peloton d’exécution. Ils rentrent chez eux.
Ceci est le chemin. C’est la meilleure voie à suivre pour la Turquie.