Hulusi Akar a rencontré son homologue de Damas mercredi à Moscou pour discuter des moyens d' »assurer la paix »
La Turquie respecte les frontières de la Syrie et n’a pas de revendications territoriales dans l’État voisin, a déclaré le ministre de la Défense Hulusi Akar. Il a également souligné que le seul objectif d’Ankara dans la région est de vaincre les groupes qu’il considère comme des organisations terroristes. Ces propos ont été tenus à la suite d’une rencontre avec son homologue syrien, Ali Mahmoud Abbas, mercredi à Moscou.
Le bureau de presse d’Akar a cité le ministre disant : « Nous avons souligné que nous respectons l’intégrité territoriale et les droits de souveraineté de tous nos voisins, en particulier la Syrie et l’Irak.» Le responsable turc a réitéré qu’Ankara cherche à «neutraliser les membres des organisations terroristes» tels que le PKK kurde, les YPG, ainsi que ISIS.
Akar a poursuivi en disant que le gouvernement turc vise également à «empêcher toute nouvelle migration de la Syrie vers la Turquie.”
« Notre souhait est que la paix, la tranquillité et la stabilité arrivent dans la région dès que possible, » il ajouta.
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La Turquie revendique le succès face aux combattants kurdes
Mercredi, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a organisé une rencontre entre ses homologues turc et syrien dans la capitale russe. C’était la première fois que les chefs militaires d’Ankara et de Damas tenaient des négociations officielles depuis que la guerre civile syrienne a éclaté il y a 11 ans.
Selon le média d’État syrien SANA, les deux parties ont trouvé que le format était « constructif» et a indiqué sa volonté de poursuivre le dialogue.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a rompu les relations diplomatiques avec la Syrie en 2012. Cependant, les ministres des Affaires étrangères des deux nations se sont rencontrés en octobre 2021, révélant que les services de renseignement d’Ankara et de Damas avaient repris les communications.
La dernière réunion ministérielle de mercredi a eu lieu peu de temps après que Türkiye a révélé qu’elle était en pourparlers avec la Russie sur l’utilisation potentielle de l’espace aérien syrien pour sa campagne militaire contre les milices kurdes dans le pays voisin.
Ankara insiste sur le fait que des militants kurdes étaient à l’origine d’un attentat suicide à Istanbul à la mi-novembre, qui a fait six morts et des dizaines de blessés. Le PKK et les YPG nient toute implication dans l’attaque.