Le ministre des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a déclaré lundi que la Turquie avait proposé de reprendre les pourparlers exploratoires avec la Grèce sur les ressources en hydrocarbures de la Méditerranée orientale, alors qu’Ankara souhaitait améliorer ses relations avec l’Union européenne.
Les deux voisins et les membres de l’OTAN ont été en désaccord sur les droits d’exploration maritime en Méditerranée, entre autres. « Nous voulons faire une invitation officielle. À partir d’aujourd’hui, nous exhortons la Grèce à entamer des pourparlers exploratoires, la première réunion devant se tenir dans le mois de janvier », Dit Cavusoglu. « La Grèce n’a donc aucune excuse pour le moment. »
Athènes et Ankara ont tenu 60 séries de pourparlers entre 2002 et 2016. L’année dernière, la Grèce a refusé de reprendre les discussions après que la Turquie a déployé un navire d’exploration sismique dans la zone contestée. Ankara l’a rappelé depuis.
Le ministère grec des Affaires étrangères a déclaré lundi qu’Athènes n’avait pas reçu d’invitation officielle de la Turquie. Cependant, Athènes « a exprimé son intention de répondre à une telle invitation… sur la question de la démarcation d’une zone économique exclusive (ZEE) et du plateau continental », a ajouté un porte-parole.
Cavusoglu a fait sa déclaration lundi, s’exprimant à Ankara aux côtés de son homologue chypriote turc, tout en insistant sur le fait qu’il doit y avoir une solution à deux États à Chypre.
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L’UE a menacé d’imposer des sanctions à Ankara au milieu de son différend avec la Grèce et les Chypriotes grecs sur les droits sur les ressources offshore, mais cette décision a été reportée à mars.
La Turquie avait précédemment lancé une proposition pour une conférence de la Méditerranée orientale, et la suggestion pourrait être discutée lorsque Cavusoglu rencontrera les ambassadeurs de l’UE mardi à Ankara. L’accord sur les migrants et l’union douanière avec Bruxelles, ainsi que la libéralisation des visas pour les Turcs, sont également à l’ordre du jour.
Les démarches diplomatiques font suite à la promesse du président Recep Tayyip Erdogan à la fin de l’année dernière de tourner une nouvelle page avec l’UE. Samedi, il a souligné que la Turquie voyait son avenir en Europe.
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