La technologie CPAP est-elle en voie de devenir obsolète ? De nouveaux traitements offrent de l’espoir pour l’apnée du sommeil
Un nouveau enquête Une étude révèle que plus de la moitié des personnes atteintes d’apnée obstructive du sommeil (AOS) ne sont pas satisfaites de leur traitement actuel. En général, le traitement consiste en un appareil à pression positive continue (CPAP), mais de nouvelles options thérapeutiques font leur apparition, offrant de l’espoir aux patients.
Une enquête révèle que les patients souhaitent abandonner les appareils CPAP
Lorsque de nombreux patients reçoivent un diagnostic d’apnée obstructive du sommeil, il est naturel de réagir à la perspective de devoir utiliser une machine CPAP chaque nuit avec inquiétude, voire avec effroi dans certains cas.
Bien que l’efficacité de la CPAP soit reconnue lorsqu’elle est utilisée correctement, le respect de cette méthode est un problème. Selon une enquête menée par Groupe de recherche quantique, LLCbien que 90 % des patients utilisent leur appareil PAP tous les soirs, près de 30 % d’entre eux l’enlèvent et ne respectent pas le traitement, souvent en raison de problèmes tels que l’inconfort du masque.
Cette même étude a révélé que 61 % des patients souffrant d’apnée du sommeil qui utilisent un appareil CPAP subissent des interruptions de sommeil plusieurs fois par semaine. C’est peut-être la raison pour laquelle près de 70 % des patients seraient prêts à passer à un traitement sous forme de pilule, 84 % citant la facilité d’utilisation comme principale raison de changer.
Des médicaments contre l’apnée obstructive du sommeil arrivent
C’est là que les traitements oraux sous forme de comprimés entrent en jeu dans le débat sur l’AOS. Par exemple, l’IHL-42x d’Incannex (NASDAQ : IXHL) est un médicament combiné exclusif composé de dronabinol à faible dose, une forme synthétique de tétrahydrocannabinol (THC), et d’acétazolamide, un inhibiteur de l’anhydrase carbonique.
Une étude de phase 2a réalisée en 2022 a révélé que l’IHL-42X réduisait la mesure standard de l’AOS, indice d’apnée-hypopnée (IAH), en moyenne supérieure à 50 % à la dose la plus faible dans l’essai. De plus, un quart des patients ont bénéficié d’une réduction de plus de 80 %.
En mai, la société a commencé à administrer des doses aux patients aux États-Unis dans le cadre de son étude de phase 2/3 RePOSA. RePOSA est un essai clinique randomisé en double aveugle visant à déterminer l’innocuité et l’efficacité de l’IHL-42X chez des sujets atteints d’AOS qui sont intolérants, non conformes ou naïfs à la pression positive continue (PPC). Le début du dosage fait suite à l’ouverture d’une demande d’autorisation de mise sur le marché (IND) auprès de la Food and Drug Administration américaine.
Parallèlement, la société privée Apnimed développe un autre médicament combiné pour l’apnée du sommeil. L’AD109 associe l’aroxybutynine, utilisée pour traiter l’hyperactivité vésicale, à l’atomoxétine, un médicament contre le TDAH (trouble déficitaire de l’attention/hyperactivité). Lors des essais cliniques, l’AD109 a montré des améliorations cliniquement significatives de l’AOS. La prochaine étape est un essai clinique de phase 3.
Bien qu’il ne s’agisse pas d’une pilule facile à prendre, on s’est également demandé si le médicament injectable pour la perte de poids tirzepatide, vendu sous les noms de marque Mounjaro et Zepbound par Eli Lilly (NYSE : LLY), pourrait aider à lutter contre l’AOS.
Comme rapporté récemment dans The Journal de médecine de la Nouvelle-Angleterrele Les essais cliniques de phase 3 SURMOUNT-OSA ont évalué l’injection de tirzépatide pour le traitement de l’AOS modérée à sévère chez les adultes obèses ayant déjà suivi un traitement par PAP ou n’en ayant jamais suivi. L’essai a révélé que les groupes sous tirzépatide répondaient à tous les critères d’évaluation principaux et secondaires clés, démontrant une réduction moyenne allant jusqu’à 62,8 % de l’IAH, soit environ 30 événements de moins limitant ou bloquant le flux d’air d’une personne par heure de sommeil, par rapport au placebo, selon Eli Lilly.
L’évolution de la technologie CPAP
En attendant que ces traitements oraux et injectables contre l’AOS soient commercialisés, les patients ont peu d’options. Outre la traditionnelle machine PAP ou CPAP, Inspire Medical (NYSE:INSP) a lancé l’été dernier un implant qui aide à traiter cette pathologie.
Le dispositif implanté chirurgicalement est placé sous la peau, où il stimule les voies respiratoires supérieures pendant que le patient dort. Il est actionné à l’aide d’une petite télécommande que le patient utilise pour allumer l’appareil juste avant de dormir, ce qui en fait une option potentiellement pratique pour les personnes souffrant d’AOS, en particulier en voyage.
ResMed (NYSE : RMD) a également lancé une nouvelle technologie CPAP appelée myAir, qui fournit des données aux patients leur permettant de savoir dans quelle mesure leur traitement a fonctionné pendant la nuit. myAir suit également quatre paramètres associés au sommeil nocturne, et ResMed fournit un coaching personnalisé pour aider les patients.
L’avenir de la technologie CPAP
Les appareils CPAP existent depuis longtemps, mais de nombreux patients n’hésiteraient pas à prendre une pilule au lieu de porter un masque tous les soirs. Il faudra peut-être un certain temps avant que les appareils CPAP ne deviennent obsolètes, et il est donc peut-être un peu prématuré de vendre à bas prix ces technologies.
Cependant, avec les traitements oraux en cours d’essais cliniques, les fabricants de machines CPAP conventionnelles pourraient éventuellement voir leurs revenus commencer à baisser.
Divulgation : Ari Zoldan est PDG de Quantum Media Group, LLC et Quantum Research Group, LLC et Incannex est un client de Quantum.