La semaine la plus meurtrière de la pandémie de COVID-19 a eu lieu en janvier 2022 : données

La troisième semaine de janvier 2022 a été la semaine la plus meurtrière au Canada depuis le début de la pandémie, selon de nouvelles données publiées par Statistique Canada.

Et bien que les infections à COVID-19 aient directement représenté la plupart des décès excessifs pendant la pandémie, l’alcool, les drogues et les empoisonnements accidentels ont également été des moteurs importants.

Ces résultats sont détaillés dans un nouveau rapport de Statistique Canada sur la surmortalité et surmortalité au Canada de janvier 2020 à octobre 2022. Des organismes comme Statistique Canada mesurent la surmortalité afin de mieux comprendre les conséquences directes et indirectes de la pandémie alors que la nouvelle COVID-19 les variantes préoccupantes continuent d’influencer la santé publique.

Voici un résumé de certaines des dernières conclusions de Statistique Canada.

QU’EST-CE QUE LA SURMORTALITÉ ?

On s’attend à ce qu’un certain nombre de personnes meurent dans une population, comme celle du Canada, au cours d’une période donnée. On parle de surmortalité lorsqu’il y a plus de décès que prévu pendant une période donnée.

Même sans pandémie, il y a toujours une certaine fluctuation d’une année à l’autre du nombre de décès dans une population au cours d’une semaine donnée – une fourchette attendue – et le nombre de décès attendus devrait se situer dans cette fourchette. Mais lorsque les décès hebdomadaires sont systématiquement supérieurs à la fourchette attendue, en particulier pendant plusieurs semaines consécutives, cela mérite d’être examiné.

Selon Statistique Canada, il y a eu environ 53 741 décès supplémentaires au Canada de la fin mars 2020 à la fin août 2022, soit 7,6 % de plus que prévu s’il n’y avait pas eu de pandémie.


Au cours de cette période, au moins 42 215 décès ont été directement attribués au COVID-19. Du début janvier de cette année-là – une période où Omicron se répandait rapidement dans tout le pays – jusqu’à la fin février, il y a eu 8 286 décès supplémentaires, soit 16,8 % de plus que prévu.

Au cours de la seule troisième semaine de janvier, il y a eu 27% de décès de plus que prévu pour cette période. En d’autres termes, un peu plus d’un décès sur cinq cette semaine-là était un excès de décès attribué à la pandémie.



La plupart de ces décès excédentaires ont été enregistrés en Ontario et au Québec, bien que l’Alberta et la Colombie-Britannique aient enregistré des décès hebdomadaires plus élevés que prévu pendant une grande partie de 2022.

En fait, les décès dans les trois provinces les plus à l’ouest ont entraîné une deuxième période importante de surmortalité en 2022, lorsque 2 357 décès excédentaires – soit 8,4 % de décès de plus que prévu – ont été enregistrés de la mi-avril à la mi-mai.

MORT DUE À L’ALCOOL ET À LA DROGUE

Tous les décès en excès tout au long de la pandémie n’ont pas été causés par des infections au COVID-19, bien que Statistique Canada affirme que beaucoup devraient être considérés comme un résultat indirect du virus.

Les décès liés à la consommation d’alcool, à la consommation de drogues et aux empoisonnements accidentels sont survenus à des taux particulièrement élevés chez les jeunes Canadiens.

Les empoisonnements accidentels – y compris les surdoses de médicaments sur ordonnance, en vente libre et illicites, d’alcool, de solvants et de pesticides – ont contribué à au moins 4 605 décès au Canada en 2020 et à 6 310 en 2021.


En comparaison, les empoisonnements involontaires ont causé 4 830 décès au plus fort de la crise des surdoses en 2017.

Plus de la moitié des décès par empoisonnement accidentel – 2 640 en 2020 et 3 600 en 2021 – sont survenus chez des personnes de moins de 45 ans.

Les décès liés à l’alcool ont également augmenté de manière significative tout au long de la pandémie. Il s’agit notamment des décès dus à une intoxication alcoolique aiguë accidentelle et intentionnelle, des maladies induites par l’alcool et des troubles mentaux et comportementaux attribués à la consommation d’alcool.

Il y a eu 3 790 décès causés par l’alcool au Canada en 2020 et 3 875 en 2021, comparativement à 3 200 en 2019. Selon Statistique Canada, l’augmentation de 18 % de 2019 à 2020 a été la plus importante variation d’une année à l’autre des décès causés par l’alcool. vue depuis au moins 20 ans.


Comme pour les décès par empoisonnement accidentel, les décès de personnes de moins de 65 ans ont représenté la majeure partie de cette augmentation. Ce groupe d’âge a connu une augmentation du nombre de décès dus à l’alcool de 27 % de 2019 à 2020, comparativement à une augmentation de 4 % chez les personnes de plus de 65 ans. Selon Statistique Canada, cette tendance s’est poursuivie jusqu’en 2021.

AVERTISSEMENT SUR LES DONNÉES

Les données publiées par Statistique Canada sur la surmortalité ne saisissent pas tous les décès survenus au cours de la période de référence. Cela est dû à la fois aux retards de déclaration et à l’absence de données du Yukon.

Le nombre provisoire de décès est fondé sur ce qui est déclaré à Statistique Canada par les registres provinciaux et territoriaux de l’état civil. Les estimations provisoires de décès ont été ajustées pour tenir compte des données incomplètes dans la mesure du possible.

Ces chiffres peuvent également ne pas correspondre aux chiffres provenant d’autres sources, comme les décomptes et les estimations des autorités sanitaires provinciales et territoriales et d’autres organismes, et à tout rapport médiatique utilisant ces chiffres.