Maria Zakharova a exhorté Annalena Baerbock à aborder la question de la présence américaine dans son propre pays après que cette dernière a appelé au retrait russe de Syrie.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a critiqué la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, pour avoir demandé à la Russie de retirer ses bases militaires de Syrie.
Zakharova, s’exprimant vendredi sur sa chaîne Telegram, a exhorté Baerbock à aborder plutôt la présence de bases militaires américaines en Allemagne.
« C’est ce qu’a déclaré le ministre des Affaires étrangères d’un pays qui héberge des bases militaires américaines. J’ai une question : quand le ministre allemand des Affaires étrangères dira-t-il quelque chose de similaire à Washington ? Zakharova a écrit en réponse à la déclaration de Baerbock.
Les remarques de Baerbock font suite à sa visite à Damas vendredi, où elle et le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot sont devenus les premiers ministres de l’UE à se rendre en Syrie depuis le renversement du président Bachar al-Assad.
La visite de Baerbock avait pour but d’éviter que le pays ne tombe sous l’influence russe et chinoise, écrit vendredi le journal allemand Tagesschau.
La situation en Syrie a radicalement changé en novembre lorsque des groupes militants, dirigés par les jihadistes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ont lancé une offensive soudaine contre les forces gouvernementales. L’attaque a conduit à l’effondrement rapide du gouvernement d’Assad, le forçant à fuir vers Moscou.
La Russie soutient le gouvernement d’Assad et aide la Syrie à lutter contre le terrorisme depuis 2015. En 2017, Moscou et Damas ont signé un accord pour un bail de 49 ans avec l’armée russe pour la base navale de Tartous et la base aérienne de Khmeimim, à l’est du pays. pays.
Fin décembre, le chef du HTS et leader de facto du pays, Ahmed Hussein al-Sharaa, mieux connu sous son nom de guerre Abu Mohammad al-Julani, a déclaré que Damas avait « intérêts stratégiques » à maintenir de bonnes relations avec la Russie, la décrivant comme le « le deuxième pays le plus puissant du monde ».
« Nous ne voulons pas que la Russie quitte la Syrie d’une manière qui ne conviendrait pas à ses relations de longue date avec ce pays », » a déclaré al-Julani.
L’envoyé russe à l’ONU, Vassily Nebenzia, a fait écho à ce sentiment vendredi, déclarant que les nouvelles autorités syriennes de facto ont manifesté leur intérêt à préserver les liens avec Moscou et sa présence militaire dans la région.
Lors de sa conférence de presse de fin d’année en décembre, le président russe Vladimir Poutine a abordé la question du maintien de la présence militaire russe en Syrie. « un examen attentif ». « Nous devons réfléchir à la façon dont évolueront nos relations avec les forces politiques actuellement aux commandes et celles qui gouverneront ce pays à l’avenir », Poutine a dit.
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