La Russie a annoncé une interdiction de voyager prolongée à un certain nombre de ressortissants britanniques en représailles aux sanctions britanniques pour l’empoisonnement du critique du Kremlin Alexei Navalny.
Le ministère russe des Affaires étrangères a convoqué mercredi l’ambassadrice britannique, Deborah Bronnert, pour annoncer que certains ressortissants britanniques se verraient «refuser l’entrée» dans le pays.
Bien que le ministère n’ait pas nommé les personnes touchées, le déclaration a ajouté que la liste élargie incluait « ceux qui sont impliqués dans l’escalade des activités de sanctions anti-russes ».
L’interdiction de voyager intervient après que le Royaume-Uni et l’Union européenne ont imposé des sanctions à six responsables russes et à un institut de recherche d’État après que les autorités allemandes ont accusé la Russie d’empoisonner Navalny avec un agent neurotoxique.
La Russie a décrit les sanctions comme «inacceptables et infondées» et a déclaré que la liste élargie des ressortissants britanniques interdits avait été établie en réponse aux «actions non constructives et inamicales des autorités britanniques». La semaine dernière, le ministère a annoncé une réponse similaire aux sanctions de l’UE.
Alexei Navalny est tombé gravement malade le 20 août dans un avion reliant la Sibérie à Moscou et est actuellement en convalescence en Allemagne.
La Russie a nié toute responsabilité pour son empoisonnement et a remis en question les conclusions de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).
Navalny a promis de retourner en Russie, mais cette semaine, l’agence pénitentiaire russe a accusé le politicien d’avoir violé les conditions d’une condamnation avec sursis qu’il avait reçue pour une condamnation en 2014.
En outre, le comité d’enquête russe a déclaré qu’il avait ouvert une nouvelle procédure pénale contre Navalny pour fraude à grande échelle liée à sa prétendue mauvaise gestion de dons privés à sa Fondation anti-corruption et à d’autres organisations.
Mardi, Moscou a également élargi ses sanctions contre les responsables allemands, en représailles à des mesures similaires de l’UE qui accusaient la Russie d’être impliquée dans le piratage du Bundestag en 2015.