La décision de la France de revoir les règles proposées sur la photographie des policiers est la bienvenue, mais des efforts supplémentaires sont nécessaires pour protéger les journalistes des poursuites.
Pauline Adès-Mével, rédactrice en chef de l’ONG de journalisme Reporters sans frontières (Reporters sans frontières), a déclaré que la décision du gouvernement de réécrire les mesures de sécurité dans l’article 24 controversé «allait dans la bonne direction».
La mesure proposait de considérer comme une infraction le fait de filmer et d’identifier des agents en ligne s’il y a «intention de nuire à leur intégrité physique ou psychologique».
Il dit que les contrevenants risquent jusqu’à un an de prison et une amende de 45 000 €.
Mais les opposants affirment que l’ambiguïté de l’article a fait craindre qu’il ne permette à la police d’arrêter les journalistes au travail – par exemple, en reportant en direct depuis la scène d’un crime.
Adès-Mével a déclaré mardi à Euronews: « Nous comprenons parfaitement ce à quoi la police attend et nous comprenons que la police doit être protégée, mais le fardeau incombe actuellement à la liberté de la presse et aux journalistes.
« Nous avons donc besoin de mesures qui permettent aux journalistes de faire leur travail sur le terrain sans être empêchés d’aller vivre, ou d’être considérés comme ayant l’intention de nuire. »
Elle a déclaré que la principale préoccupation des journalistes français était que la disposition sur «l’intention de nuire» les empêcherait de faire leur travail.
« Cette » intention de nuire « , quelle qu’elle soit, est une mesure glissante », a-t-elle déclaré.
« Comment pouvez-vous savoir ce qu’un journaliste fera de ses photos? Alors si un policier empêche un journaliste de filmer… il ne pourra pas continuer son tournage, et cela aura un effet effrayant.
« C’est l’une des principales choses que nous craignons, en plus de multiples arrestations sur le terrain pour des journalistes. »
Dans un effort apparent pour apaiser les troubles, le chef du parti du président Macron à l’Assemblée nationale, Christophe Castaner, a accepté une réécriture complète pour clarifier le projet de loi.
Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a défendu sa position devant une commission parlementaire et refusé un retrait total du projet de loi.
« Je n’ai pas de fétiche pour les chiffres mais j’ai un fétiche pour protéger la police et les gendarmes », a-t-il déclaré.
« Protéger la police et protéger la liberté de la presse ne sont pas en compétition mais complémentaires. Il n’y a pas de victoire de l’un contre l’autre et pas de victoire de l’un sans l’autre. »
Les partisans disent que l’article – adopté par la chambre basse la semaine dernière – protégera la police du harcèlement et du ciblage sur les réseaux sociaux.