La RDC dément que l’avion de chasse ait violé l’espace aérien rwandais ; accuse le Rwanda d' »acte de guerre »
CNN
—
La République démocratique du Congo (RDC) a dénoncé mardi l’accusation du Rwanda selon laquelle un avion de chasse congolais aurait violé l’espace aérien rwandais, alléguant que l’avion avait été attaqué par les forces rwandaises dans un « acte d’agression délibéré qui équivaut à un acte de guerre ».
Le bureau des communications du gouvernement rwandais a publié un déclaration sur Twitter mardi qui a déclaré: « Aujourd’hui à 17h03, un Sukhoi-25 de la RD Congo a violé l’espace aérien du Rwanda pour la troisième fois. Des mesures défensives ont été prises. Le Rwanda demande à la RDC d’arrêter cette agression.
Le gouvernement congolais a publié plus tard un déclaration contestant la version des événements de Kigali, alléguant que l’avion a été « attaqué alors qu’il commençait son atterrissage sur la piste de l’aéroport international de Goma ».
« Le feu rwandais a été dirigé contre un avion congolais, volant à l’intérieur du territoire congolais. Il n’a pas survolé l’espace aérien rwandais. L’avion s’est posé sans dommage matériel majeur.
Il continue de dire que « le gouvernement considère cette énième attaque du Rwanda comme un acte d’agression délibéré qui équivaut à un acte de guerre » avec le « seul objectif de saboter » les efforts en cours pour rétablir la paix dans l’est de la RDC, où une insurrection rebelle a relations fracturées entre les deux pays.
CNN ne peut pas vérifier indépendamment l’une ou l’autre version des événements.
Une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux congolais montrait un projectile tirant vers un avion militaire en vol, avant d’exploser en l’air près de l’avion, qui continuait de voler. CNN n’a pas pu vérifier immédiatement la vidéo.
Le Rwanda est accusé par le gouvernement congolais, les Nations Unies et des alliés occidentaux de soutenir le célèbre groupe rebelle armé M23 dans sa violente insurrection dans l’est de la RDC, ce que Kigali nie.
Les dirigeants régionaux ont négocié un accord en novembre en vertu duquel le groupe dirigé par les Tutsis devait se retirer des positions récemment saisies d’ici le 15 janvier dans le cadre des efforts visant à mettre fin aux combats qui ont déplacé au moins 450 000 personnes.
Le président congolais Félix Tshisekedi a déclaré la semaine dernière que les rebelles ne s’étaient pas complètement retirés de ces zones.
En décembre, le Rwanda a déclaré qu’un autre avion de chasse en provenance du Congo avait brièvement violé son espace aérien.
Un avion de combat congolais non armé a également brièvement atterri dans un aéroport rwandais en novembre lors d’une mission de reconnaissance près de la frontière, dans ce que le Congo a qualifié d’accident.