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La pneumonie ambulante est en augmentation mais peut être traitée avec le bon antibiotique, selon les médecins

Les médecins affirment constater une augmentation inhabituelle des cas de pneumonie ambulante dans certaines régions du Canada, en particulier chez les enfants, mais leur message aux parents n’est pas de paniquer, car des options de traitement sont disponibles.

Les médecins affirment constater une augmentation inhabituelle des cas de pneumonie ambulante dans certaines régions du Canada, en particulier chez les enfants, mais leur message aux parents n’est pas de paniquer, car des options de traitement sont disponibles.

La pneumonie à pied est une forme bénigne de pneumonie qui se manifeste souvent par de la fièvre, de la toux ou de la fatigue, mais un petit sous-ensemble de cas graves peut laisser les patients essoufflés, ayant besoin d’oxygène ou avec une fièvre élevée qui ne se résorbe pas.

À l’Hôpital de Montréal pour enfants, le directeur de la division des maladies infectieuses, le Dr Earl Rubin, affirme avoir remarqué plus de cas chez les tout-petits, qui sont plus jeunes que la population typique d’âge scolaire et de jeunes adultes touchés habituellement par l’infection bactérienne.

« Les chiffres augmentent et nous constatons des cas plus graves où les gens doivent être hospitalisés et présentent des complications », explique Rubin, qui observe ce phénomène depuis la fin du printemps et le début de l’été.

L’augmentation « inhabituelle » pourrait être due à une diminution de l’immunité après la pandémie, laissant davantage de personnes vulnérables à l’infection. Il est également très contagieux – infectant une personne sur trois dans un foyer – et a une période d’incubation qui peut durer un mois, sans vaccin pour le prévenir, explique Rubin.

Aux États-Unis, le Center for Disease Control and Prevention a signalé en octobre une augmentation des pneumonies ambulantes, en particulier chez les jeunes enfants, au cours des six derniers mois, avec un pic fin août.

Bien que les agences de santé publique ne surveillent pas la pneumonie ambulante au Canada, les prestataires de soins de santé de l’Ontario, du Québec et de la Colombie-Britannique déclarent à la Presse Canadienne qu’ils voient davantage de cas.

Bien qu’il n’existe aucune surveillance formelle en laboratoire pour cet agent pathogène, le Réseau des laboratoires de santé publique du Canada est à l’affût d’une activité inhabituelle avec les mycoplasmes, la bactérie responsable de la pneumonie ambulante, indique l’Agence de la santé publique du Canada.

Depuis août, le BC Children’s Hospital affirme avoir enregistré une augmentation du nombre d’enfants atteints de pneumonie ambulatoire au service des urgences, mais a déclaré qu’il faudrait beaucoup de temps pour compiler les données correspondantes et publier les chiffres.

Quelques mois plus tôt, en mai et juin, l’hôpital pour enfants McMaster a commencé à voir les taux de pneumonie ambulante augmenter et atteindre un sommet en septembre après avoir constaté aucun cas au cours des deux dernières années, explique le Dr Jeffrey Pernica, spécialiste des maladies infectieuses à l’hôpital.

« Ceux-ci pourraient bien diminuer à l’approche de l’hiver », explique Pernica.

La Dre Camille Lemieux, chef du service de médecine familiale au Réseau universitaire de santé de Toronto, affirme que les médecins doivent être conscients de cette augmentation – la première qu’elle observe au cours de ses 30 années de pratique – car elle nécessite un antibiotique différent de celui de la pneumonie ordinaire, et les patients n’en bénéficieront pas. ça ne va pas mieux sans ça.

«Je n’ai jamais vu une hausse aussi rapide et soudaine», déclare Lemieux.

Normalement, si un enfant passe une radiographie pulmonaire montrant des signes de pneumonie, les médecins prescrivent de l’amoxicilline ou un parent du médicament qui arrête la croissance des bactéries responsables de l’infection.

Cependant, le mycoplasme est atypique et ne possède pas de paroi cellulaire, ce qui rend ce médicament inefficace. Mais une autre classe d’antibiotiques, comme les macrolides, permettrait de la traiter.

Lemieux dit que la pneumonie ambulante est « l’une des premières choses » qu’elle considère maintenant lorsqu’elle diagnostique un patient malade. « Un enfant qui ne va tout simplement pas mieux, comme avec des symptômes légers ou du rhume, mais qui ne s’améliore pas, surtout s’il continue à avoir un la fièvre, est désormais devenue une priorité pour moi », dit-elle.

Les médecins peuvent tester la pneumonie ambulante avec un prélèvement nasal ou de gorge, qui est ensuite envoyé à un laboratoire.

Cette augmentation inhabituelle n’a pas été observée en Alberta pour le moment, déclare le Dr Warren Thirsk, urgentologue à Edmonton et président de la section de médecine d’urgence de l’Alberta Medical Association.

« Le COVID-19 et la grippe seront certainement plus graves », dit-il. En comparaison, Thirsk affirme que la pneumonie ambulante est une « goutte d’eau dans l’océan » de la saison respiratoire et que la plupart des gens peuvent se rétablir à la maison sans intervention.

C’est lorsqu’une personne a de la fièvre depuis plus de cinq jours, des symptômes qui persistent depuis plus de trois semaines ou a besoin d’oxygène qu’elle doit consulter un médecin, explique Thirsk.

« Le message n’est pas de paniquer. Il s’agit simplement de sensibiliser davantage à ce qui se passe. Si vous pensez que votre enfant ou un proche pourrait être l’une des personnes aux prises avec ce problème, c’est pourquoi vous allez consulter votre fournisseur de soins primaires afin que nous puissions vous aider », explique le Dr Allan Grill, chef du service de médecine familiale. à l’hôpital de Markham Stouffville.

Cependant, 2,5 millions de personnes en Ontario n’ont pas de médecin de premier recours, ce qui, selon Grill, pourrait avoir une incidence sur les temps d’attente aux urgences.

« Où vont les gens lorsqu’ils tombent malades et qu’ils n’ont pas de prestataire de soins primaires ? Ils se rendent aux urgences. Il y a donc des effets d’entraînement potentiels liés à l’augmentation du nombre de cas de pneumonie ambulante. »

Bien qu’il n’existe pas de vaccin contre la pneumonie ambulante, se tenir au courant de la grippe, des vaccins contre la COVID-19 et le VRS renforcera le système immunitaire et sera moins sensible aux infections bactériennes, explique Grill.

Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 5 novembre 2024.

La couverture santé de la Presse Canadienne reçoit le soutien d’un partenariat avec l’Association médicale canadienne. Le CP est seul responsable de ce contenu.

Hannah Alberga, La Presse Canadienne



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