La plupart des employeurs licencieraient leurs employés pour des publications sur les réseaux sociaux : sondage
Un nouveau sondage de Harris Poll pour le compte d’Express Employment Professionals a révélé que 86 % des entreprises canadiennes envisageraient de licencier des employés en raison de publications inappropriées sur les réseaux sociaux.
Selon le sondage, publier du contenu qui porte atteinte à la réputation de l’entreprise est une infraction passible de licenciement considérable pour 63 % des employeurs canadiens. Plus de la moitié des entreprises (58 %) licencieraient un employé pour avoir révélé des informations confidentielles et 45 % des employeurs ont déclaré qu’ils licencieraient des employés pour avoir parlé de consommation de drogues illégales en ligne.
L’enquête a également révélé que 37 % des employeurs licencieraient un employé pour avoir enfreint la politique de l’entreprise en matière de médias sociaux et 32 % des entreprises ont déclaré qu’elles ne toléreraient pas de discuter de la consommation d’alcool par des mineurs et que l’employé serait licencié.
Selon le sondage, seulement 14 % des gestionnaires d’embauche canadiens ont déclaré que leur entreprise ne licencierait pas un employé en raison de ses publications sur les réseaux sociaux.
« Nous vivons désormais dans un monde où nos marques personnelles ne sont pas séparées des marques professionnelles, et il est important que les employeurs comprennent cela, s’assurent que les membres de l’équipe le comprennent et planifient en fonction des impacts et des interactions. L’embauche basée sur des valeurs partagées est également essentielle lorsque l’on considère les implications des actions sur les réseaux sociaux », a déclaré Jessica Culo, propriétaire d’une franchise Express à Edmonton, dans un communiqué de presse mercredi.
En plus des employés actuels, l’enquête suggère que les demandeurs d’emploi doivent également faire attention à ce qu’ils publient sur les réseaux sociaux, puisque 65 % des entreprises ont déclaré utiliser les réseaux sociaux pour filtrer les candidats. Parmi ces entreprises, 64 % considèrent cette stratégie comme efficace et jusqu’à 41 % des candidats perdent leur emploi après avoir été filtrés sur les réseaux sociaux.
En ce qui concerne les demandeurs d’emploi, la majorité d’entre eux (61 %) ne sont pas d’accord pour dire que leurs publications sur les réseaux sociaux ont un impact sur la probabilité d’être embauché. Fait intéressant, 88% des demandeurs d’emploi conviennent qu’une fois qu’une personne est employée, son employeur devrait pouvoir la licencier en fonction des publications sur les réseaux sociaux.
Selon le sondage, seulement 18 % des entreprises canadiennes ont une politique officielle sur les médias sociaux pour les employés.
« Sans politique sur les médias sociaux, il n’y a pas d’orientation ou de base à partir de laquelle construire des conversations », a ajouté Culo. « L’éducation, la formation et la communication régulière concernant l’utilisation des médias sociaux qui sont ouvertes et transparentes sont indispensables. »
MÉTHODOLOGIE
Le sondage a été mené en ligne entre le 1er et le 15 décembre 2022 et a impliqué 506 décideurs canadiens en matière d’embauche. Les données sont considérées comme exactes à 4,6 points de pourcentage près avec un intervalle de confiance de 95 %.
L’enquête omnibus en ligne auprès des employés et des demandeurs d’emploi a été menée du 13 au 15 décembre et a inclus 1 050 adultes. Les données sont pondérées si nécessaire en fonction de l’âge, du sexe, de la race/ethnicité, de la région, de l’éducation, de l’état matrimonial, de la taille du ménage, du revenu du ménage et de la propension à être en ligne, afin de les aligner sur leurs proportions réelles dans la population. Cette enquête est considérée comme exacte à moins de 3,8 points de pourcentage en utilisant un intervalle de confiance de 95 %.
Le reportage de cette histoire a été payé par le biais du projet Afghan Journalists in Residence financé par Meta.