La NASA a accordé 2,5 millions de dollars pour lancer un nouveau consortium scientifique basé à l’Université de Washington (UW), visant à explorer l’impact des environnements spatiaux sur les organismes vivants.
Le consortium BioS-ENDURES, abréviation de Biologie dans l’espace : établissement de réseaux pour des systèmes durables et résilients, rassemble des chercheurs de l’UW, de l’Université de l’État de Washington (WSU) et du Laboratoire national du nord-ouest du Pacifique (PNNL).
Cette équipe travaillera à approfondir la compréhension des interactions biologiques dans l’espace – des connaissances essentielles au maintien de la vie humaine lors de missions spatiales à long terme.
Sous la direction de Kristi Morgansen, professeur et titulaire de la chaire d’aéronautique et d’astronautique à l’UW, BioS-ENDURES vise à améliorer la compréhension scientifique et la technologie nécessaires aux interactions homme-plante-microbiome dans les environnements spatiaux.
« Nous reconnaissons depuis longtemps qu’une présence spatiale réussie à long terme nécessite plus que de simples fusées et engins spatiaux : elle nécessite une compréhension approfondie des interactions complexes entre les humains, les plantes et les micro-organismes dans les environnements spatiaux », a déclaré Morgansen.
Elle a souligné que le consortium réunit des experts de trois institutions pour développer des moyens de surveiller et de prédire ces interactions biologiques.
BioS-ENDURES a identifié trois domaines prioritaires essentiels à l’établissement d’habitats spatiaux humains durables :
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Surveillance: Créer des outils pour suivre les biomarqueurs chez les humains, les animaux, les plantes et les microbes associés.
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Modélisation: Développer des modèles pour prédire la résilience et l’interaction des organismes dans l’espace.
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Application: Appliquer ces connaissances pour favoriser des relations bénéfiques entre l’homme, les plantes et les microbes afin d’améliorer la santé dans l’espace.
L’équipe, qui comprend des biologistes, des microbiologistes et d’autres spécialistes, collaborera pour développer une perspective intégrée sur la biosphère spatiale.
Les chercheurs de l’UW apportent un large éventail d’expertises, notamment en microbiologie, en sciences de l’environnement et forestières, en pharmacie, en sciences du génome et en océanographie.
Ces experts travailleront ensemble pour affiner les méthodes de collecte de données, de modélisation et de test.
Au cours des cinq prochaines années, 2,5 millions de dollars seront alloués à des projets de démonstration annuels, à des colloques et à des tests physiques, soutenant BioS-ENDURES dans ses efforts pour répondre aux besoins actuels et futurs de la NASA.
Le consortium travaillera avec l’industrie et les conseils consultatifs scientifiques, alignant leurs recherches sur la mission visant à permettre une présence humaine durable au-delà de la Terre.