
“La statue de Jean-Baptiste Colbert, située devant l’Assemblée nationale, avait été la cible d’actes de vandalisme en juin dernier. L’activiste à l’origine de ces actes, membre de la Brigade antinégrophobie, a été condamné en appel cette semaine.
Cet événement a suscité un vif débat au sein de la société française. Jean-Baptiste Colbert, homme d’État et ministre de Louis XIV, est également l’auteur du “Code Noir”, un ensemble de textes réglementant l’esclavage dans les colonies françaises. Pour certains, la statue de Colbert est un rappel de cette période sombre de l’histoire française, tandis que pour d’autres, elle est un élément important du patrimoine culturel et historique de la nation.
L’activiste, en marquant la statue avec les mots “Négrophobie d’État”, a voulu attirer l’attention sur ce sujet controversé. Cependant, la justice a tranché en faveur de la préservation du patrimoine, condamnant le militant pour dégradation de bien public. Cette décision a été accueillie avec des réactions mitigées.
La condamnation en appel du militant soulève des questions sur la manière dont la France gère son passé colonial. Devons-nous conserver les monuments qui rappellent des périodes controversées de notre histoire, ou devrions-nous les retirer de l’espace public ? C’est un débat qui ne fait que commencer.
En attendant, la statue de Colbert reste un point de mire dans le paysage politique français, un symbole des tensions toujours présentes entre le passé et le présent.”